Le musée de Vire Normandie est le musée de la ville de Vire Normandie. Labellisé « Musée de France » en 2003, il occupe une place non négligeable dans le réseau des musées de société de Normandie grâce à une importante collection constituée de nombreux objets (16 900[1]). Cette collection aborde des thèmes diversifiés, tels que l'ethnographie, les beaux-arts, les arts décoratifs, l'histoire de la ville et du bocage virois.
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Arcisse de Caumont, fondateur de la Société des Antiquaires de Normandie, a suscité chez les érudits et collectionneurs virois l’envie de créer un musée. Dès 1836, il les engage « à recueillir des fragments d’antiquités dans l’arrondissement de Vire, à les offrir à la ville, pour qu’ils forment le noyau d’un Musée »[2].
Le musée est inauguré en 1866 à l’issue d’un congrès de l’Association normande. Dépôts de l’État, dons et legs enrichissent une collection qui n’est constituée au départ que de quelques armoires dans la salle de lecture de la bibliothèque municipale située alors dans l’hôtel de ville.
Le 6 juin 1944, Vire est bombardée et les collections du musée disparaissent dans l'incendie.
Les dommages de guerre et les dons permettent à la ville de reconstituer une collection suivant les mêmes principes pluridisciplinaires.
Le musée s’installe en 1956 au premier étage de l’hôtel-Dieu acheté à la communauté des Augustines qui cède également quelques meubles et œuvres d’art religieux. L’édifice vaste de plus de 3 000 m2, accueille également des habitants démunis à une période où la reconstruction de la ville se poursuit.
C'est aujourd'hui encore dans l'hôtel-Dieu du XVIIIe siècle que le musée de Vire est installé, tourné vers son jardin à la française, au bord de la Vire.
Le musée est fermé de 2018 à 2021 pour travaux de rénovation[3].
L'hôtel-Dieu de Vire[4] est un bâtiment construit sous le règne de Louis XV par la volonté des religieuses. C'est un édifice de style classique, conçu à la fin du XVIIe siècle par Jean-Baptiste Flotard, architecte et moine bénédictin.
Côté jardin, le bâtiment principal est percé d’un porche situé dans l’axe du porche d’entrée côté cour. La façade principale de l’hôtel-Dieu offre une élégante ordonnance sur deux étages. Chaque niveau présente un rythme de quinze ouvertures aux linteaux incurvés. Au milieu, un large fronton triangulaire en légère avancée est percé d’un oculus dissimulant un mécanisme d’horlogerie. Il abrite un escalier d’origine, à balustres de bois, protégé au titre des Monuments Historiques (inscription).
Côté cour, le piéton pénètre sous un porche composé de deux pilastres de granit. Au fond de cette cour, le corps de logis réunit les deux ailes latérales : la chapelle à gauche construite au début du XVIIIe siècle et à droite, la salle des malades dite « salle Polinière » (partie la plus ancienne) qui est aujourd’hui une salle municipale indépendante du musée.
Une aile a été construite au XVIIIe siècle perpendiculairement à ce corps de logis. Elle longe le fleuve et ferme d’un côté le jardin « à la française ». Les façades en pierre de granit roux et bleu, et les toitures d’ardoises (la toiture du logis est garnie de lucarnes de bois à oculus) sont inscrites sur la liste de l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1975.
Cette ancienne ferme de Saint-Germain-de-Tallevende construite entre le XVe et le XVIIe siècle, est rachetée par la ville de Vire en 1962. Elle a été remontée près de l’actuel musée entre 1972 et 1979. D'une superficie d'environ de 260 m2, elle comprend quatre pièces, un escalier intérieur escarpé et un escalier extérieur, une charreterie ouverte sur les jardins. La pièce principale est ornée d’une cheminée monumentale et la pièce suivante est garnie d’un pressoir et d’un alambic.
Le musée municipal créé en 1866 était avant tout un musée des beaux-arts et d'archéologie. Un catalogue des œuvres fut dressé en 1909 par Butet-Hamel, conservateur du musée. Des dépôts d'État ont pu alimenter la première collection.
Le musée des arts et traditions populaires qui est progressivement reconstitué après-guerre privilégie jusqu'à la fin des années 1960 les représentations de la ville, les productions d'artistes virois et normands, ainsi que le mobilier régional et les objets d'art sacré.
Tableaux de Charles-Caïus Renoux : Personnages dans des ruines - Couple lisant dans des ruines
L'enrichissement des collections durant les années suivantes concerne les domaines et thématiques déjà développés.
Cette politique d’acquisition passée octroie au musée de Vire un caractère pluridisciplinaire. Ses collections sont relatives :
Les dernières acquisitions ouvrent la collection à un domaine sous-représenté : l’histoire sociale, politique et culturelle de Vire, et l’évolution de son urbanisme.
Musée d’art et de société, le musée de Vire témoigne avant tout des pratiques d’une société du XIXe siècle dans ses composantes urbaines et rurales à travers son mobilier, ses modes vestimentaires et ses outils de travail. La collection se concentre sur la période durant laquelle le mobilier et le vêtement acquièrent des particularités régionales.Les fiches d'inventaire des œuvres et objets sont progressivement rendues visibles. Plus d'un millier est visible sur la base régionale "museobase" et la base nationale base Joconde.
La mise en place d’une programmation culturelle annuelle de médiation et de communication génèrent depuis 2007.
Au nombre minimal d’une par an et d’envergures diverses, les expositions temporaires apportent aux visiteurs la jouissance d’objets réels accompagnés d’informations documentées. Elles sont réalisées en partenariat avec des chercheurs et des spécialistes et donnent lieu à des publications, des conférences, des visites commentées, des parcours pour les enfants, des excursions en ville, qui visent à proposer différents niveaux de lecture.
Les opérations d’envergure nationale telles que la Nuit des musées et les Journées européennes du Patrimoine, et locale (Fête du sirop, Festival Ado, Mois de la Photographie...) sont des moments privilégiés pour mettre en place des rencontres mêlant différentes disciplines (concerts, lectures, balades chantées, expériences théâtrales).
Dates | Titres |
---|---|
1978 | Edmond Legrain, peintre virois |
1981 | André Hambourg |
1989 | Futura 2000, Œuvres récentes. Exposition en collaboration avec la Philippe Briet Gallery, New York. |
2000 | Objets d'orfèvrerie, matières et manières |
2001 | Claude Yvel, trompe-l'œil et œuvres récentes |
2002 | De la vie et des œuvres des frères Grimm (Musée Grimm de Cassel) |
2003 | Hommage à Louis-Henry Lemirre, peintre virois |
2004 | Mois de la Photo ; La Route du papier ; Clotilde Vautier |
2005 | La route du papier (organisée par une association) |
2006 | Biennale du Mois de la Photo (organisée par une association) |
2007 | Le Goût des Matières. La nature morte en Normandie, 1850-1950 |
2008 | Paul Huet (1803-1869). La Normandie romantique |
2008 | Dans le Vif ! Créations de la Grande Guerre |
2008 | Évolution du costume porté dans le Bocage virois au cours du XIXe siècle (partenariat avec S. Henri) |
2009 | Réouverture de trois salles consacrées à Charles Léandre |
2009 | Impressionnisme et curiosités normandes.
Chefs-d'œuvre de la collection Peindre en Normandie |
2010 | Chanter, jouer, danser... Traditions musicales en Normandie, XVIIIe-XXe siècles (en association avec La Loure) |
2010 | Le corset ou l'élégance contrainte |
2010 | Le gilet: pièce maîtresse du costume masculin, XVIIIe-XIXe siècles |
2011 | Flore, passionnément ! Les botanistes de Vire au XIXe siècle |
2012 | Permis de [re]construire. Vire, 1944-1965 (exposition du musée)
L’architecture de la reconstruction dans le Calvados (en partenariat avec le CAUE du Calvados) |
2013 | L'eau, Eden ou Enfer ? (dans le cadre du festival Normandie impressionniste) |
2014 | Sombre élégance. La couleur noire dans la mode vestimentaire (galerie des costumes) |
2014 | Création d'un parcours sur l'animal dans les arts et d'une salle d'exposition permanente |
2014 | Après le débarquement… Vire 1944-1965 |
2014 | Ernest Pignon-Ernest et les peintres caravagesques |
2015 | Gilbert Bazard, la Normandie ensorcelée (sur la gravure) |
2015 | Un Œil sur le crime. Alphonse Bertillon, précurseur de la police scientifique |
2016 | A Table ! La Normandie des gastronomes, du XVIIe au début du XXe siècle. Les arts de la table et la place de la Normandie dans la gastronomie française, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO (en partenariat avec le musée de Normandie) |
2016 | Tabliers : accessoire de mode et vêtement de travail (galerie des costumes) |
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