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Eugène Carrière est un peintre, enseignant et lithographe français, né le à Gournay-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) et mort le à Paris.

Eugène Carrière
Eugène Carrière, Autoportrait (vers 1893),
New York, Metropolitan Museum of Art.
Biographie
Naissance

Gournay-sur-Marne
Décès
(à 57 ans)
Paris
Sépulture
Cimetière du Montparnasse (depuis le )
Nom de naissance
Eugène Anatole Carrière
Pseudonyme
Carriere, Eugene
Nationalité
Française
Formation
École des beaux-arts de Paris
Activités
Peintre, dessinateur, lithographe, artiste graphique
Fratrie
Enfants
Lisbeth Delvolvé-Carrière (d)
Jean-René Carrière
Autres informations
Mouvement
Symbolisme
Maître
Élève
Henri Matisse, André Derain, Jean Puy, Valentine Val,Hans Stoltenberg-Lerche.
Genre artistique
Portrait
Distinctions
Chevalier de la Légion d'honneur‎ ()
Officier de la Légion d'honneur‎ ()
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 1700-1702, 3 pièces, -)[1]
Œuvres principales
Alphonse Daudet et sa fille (d), Après le bain (d), Baiser maternel (d)
Vue de la sépulture.

Artiste symboliste, il eut une influence sur l'éclosion du fauvisme.


Biographie


Eugène Anatole Carrière est le fils de Léon Camille Joseph Carrière, directeur d'assurances, et d'Élisabeth Wetzel ; le couple a une autre fils, Ernest, céramiste. Il est élève d'Alexandre Cabanel à l'École des beaux-arts de Paris[2] et demeure au 50, boulevard du Montparnasse à Paris au début de sa carrière[3]. Il reçoit des commandes pour des peintures qui ornent l'hôtel de ville de Paris et la Sorbonne, ainsi que pour des sujets religieux. Son projet de triptyque Le Christ en croix restera à l'état d'ébauche[4].

Eugène Carrière concourt au prix de Rome en 1876, où il est classé premier à l’esquisse mais échoue dans les loges. Ce morceau de concours conservé par le musée du Nouveau Monde à La Rochelle est déposé au musée des Beaux-Arts de Pau. Cette œuvre témoigne d'une formation classique et du goût dominant de l’Académie, loin de la production postérieure de l’artiste. La même année, il expose pour la première fois au Salon.

Il est l'ami d'Auguste Rodin et d'Antoine Bourdelle. Son œuvre a influencé Henri Matisse et Pablo Picasso. Ivan Pokhitonov travaille dans son atelier dans les années 1877-1880. Carrière est également lié à des écrivains dont il exécute les portraits, comme Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé, Alphonse Daudet, Anatole France ou Henri Rochefort. Il a exprimé des convictions socialistes et s'est joint au mouvement dreyfusard.

En 1890, il fonde rue de Rennes l'académie Carrière, où des peintres comme Henri Matisse, André Derain, Jean Puy, Francis Jourdain ou Valentine Val sont élèves ; jusqu'en 1905, il se consacre à l’enseignement de l’art. Eugène Carrière, qui enseigne aussi chez Ferdinand Humbert, l'ancien atelier Cormon, au 104, boulevard de Clichy et à l'académie Camillo, cour du Vieux-Colombier[5], attire dans son académie de nombreux jeunes artistes en quête de liberté et d’indépendance. Ce lieu a pour originalité d’être le vivier des futurs « fauves » et l’un des premiers ateliers mixtes de Paris[6].

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1889, puis promu officier en 1900[7].

Il séjourne de manière régulière pendant l'été avec sa famille chez Raymond Bonheur (1861-1939), compositeur à Magny-les-Hameaux, qui était le neveu de Rosa Bonheur (1822-1899).

Eugène Carrière est réputé pour ses clairs-obscurs en camaïeu à dominante brune et grise, estompant les formes tout en faisant ressortir les mains et les visages[8]. Pour obtenir cet effet, « la toile est d'aspect lisse, au rendu quasiment porcelaine, et la profondeur du regard est rendue grâce au grattage de la toile par le manche du pinceau[9]. »

Selon un de ses biographes, Charles Morice, Paul Gauguin a dit de lui : « Les belles couleurs, sans qu'on s'en doute, existent et se devinent derrière le voile que la pudeur a tiré dans ses œuvres. Ses fillettes conçues d’amour évoquent la tendresse. Chez lui, les mains saisissent et caressent[10]. » Ses détracteurs voient en son œuvre une forme de sentimentalisme désuet et répétitif[11]. La critique anglo-saxonne, revenant sur ce jugement, perçoit dans cette œuvre, la transition fondamentale entre tradition et modernité : sa lithographie Sommeil (1897)[12] confine presque à l'abstraction  ou du moins à une forme d'expressionnisme  et la plupart des peintres fauves, qui paradoxalement explosèrent la gamme chromatique, passèrent par son atelier[13].


Vie privée


Eugène Carrière est le père de la sculptrice Nelly Carrière (1886-1971), le beau-père de l’homme politique Jacques-Louis Dumesnil (1882-1956) son second époux, et le grand-père de l'artiste peintre Jeannie Dumesnil (1926-2000), leur fille.

Il est aussi le père du peintre et sculpteur Jean-René Carrière (1888-1982).

Il était le frère d'Ernest Carrière (1857-1908), peintre céramiste. Elève et collaborateur du céramiste Théodore Deck, Ernest Carriere fut chef des ateliers de décoration à la manufacture nationale de Sèvres. Il épousa en 1883 Alice Bouron (modèle du tableau "La Toilette" d'Eugène Carrière, conservé au Musée des beaux Arts de Nantes) dont il eût au moins un fils, Camille Carrière, chirurgien.


Citation


« Dans ce moment si beau et si court l'homme est maître de son destin. Il peut vouloir la recherche de sa propre nature, découvrir son image dans ses semblables, jouir de la connaissance des causes profondes de la vie, ou se complaire à la satisfaction passagère des apparences. La lassitude et la tristesse des voyageurs de la mauvaise route nous disent que partout se trouvent la souffrance et la mort. Que du moins notre souffrance ait une raison haute et généreuse, qu'elle soit la préparation aux beaux lendemains. Les Poètes ont le sens du vrai chemin, ils savent les réalités invisibles que la vie nous dévoile au cours de notre labeur. »

 Toast d'Eugène Carrière au banquet de La Plume, .


Collections publiques



En Allemagne



Aux États-Unis



En France



En Grèce



Au Japon



Quelques élèves



Expositions



Distinctions



Notes et références


  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom CARRIERE Eugène (consulté le )
  2. Nouveau Larousse illustré - Dictionnaire universel encyclopédique, tome 2, p{{.|525}}.
  3. Les domiciles d'Eugène Carrière, sur le site d'eugenecarriere.com (consulté le ).
  4. Sylvie Le Gratiet, « De l'Éveil aux Âges de la Vie. Conception et réception des décors d'Eugène Carrière », in l'Atelier, bulletin no 8 de l'Association Le Temps d'Albert Besnard (ISSN 1956-2462).
  5. Notice d'autorité sur data.bnf.fr.
  6. « L'académie Carrière, Une fenêtre sur les Fauves et les femmes-artistes », sur tourisme93, à propos de l'exposition au Musée Eugène Carrière, Gournay-sur-Marne, du au .
  7. « Dossier dans l'ordre de la Légion d'honneur d'Eugène Anatole Carrière », base Léonore, ministère français de la Culture.
  8. Ce qui fit dire de façon humoristique à Edgar Degas : « On a fumé dans la chambre des enfants » (cf : Didier Rykner, « Une importante donation de tableaux d'Eugène Carrière pour Douai », sur le site de La Tribune de l'art du ).
  9. Didier Rykner, op. cit.
  10. Eugène Carrière : l'homme et sa pensée, l'artiste et son œuvre, Paris, Mercure de France, 1906, p. 216-220.
  11. Marie-Pierre Bologna, « Une expo et un musée pour Eugène Carrière », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, .
  12. Sommeil, base Joconde, en ligne.
  13. « Eugène Carrière, artiste du XIXe siècle entre tradition et modernité », In: eugenecarriere.com (en ligne).
  14. Œuvre commentée sur le site officiel du musée Rodin.
  15. « Dépôt du Musée du Nouveau Monde de La Rochelle. Notice de l'œuvre en ligne : », sur Alienor.org (consulté le ).
  16. Présentation de la donation Oulmont sur webmuseo.com/ws/musee-des-avelines.
  17. Catalogue du fonds Eugène Carrière sur webmuseo.com/ws/musee-des-avelines.
  18. (en) Pinacothèque nationale d'Athènes, « Portrait of a Man », sur www.nationalgallery.gr (consulté le ).
  19. « Dossier de l'ordre de la Légion d'honneur d'Eugène Anatole Carrière », base Léonore, ministère français de la Culture.

Annexes


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Bibliographie



Liens externes



На других языках


[de] Eugène Carrière

Eugène Carrière (* 18. Januar 1849 in Gournay-sur-Marne; † 27. März 1906 in Paris) war ein französischer Maler und Lithograf. Der Symbolist ist bekannt für seine Porträts von Künstlern und Dichtern seiner Zeit sowie für düstere, schemenhaften Gemälde von Frauen und Kindern.

[en] Eugène Carrière

Eugène Anatole Carrière (16 January 1849 – 27 March 1906) was a French Symbolist artist of the fin-de-siècle period. Carrière's paintings are best known for their near-monochrome brown palette and their ethereal, dreamlike quality. He was a close friend of Auguste Rodin and his work likely influenced Pablo Picasso's Blue Period.[1][2] He was also associated with such writers as Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé and Charles Morice.

[es] Eugène Carrière

Eugène Carrière (Gournay-sur-Marne, 18 de enero de 1849 - París, 27 de marzo de 1906) fue un pintor simbolista y litógrafo francés.
- [fr] Eugène Carrière

[it] Eugène Carrière

Eugène Carrière (Gournay-sur-Marne, 16 gennaio 1849 – Parigi, 27 marzo 1906) è stato un pittore francese, rappresentante del movimento simbolista francese in un'epoca di transizione dall’accademismo al modernismo.

[ru] Каррьер, Эжен

Эжен Каррьер (фр. Eugène Carrière 1849—1906) — французский живописец и график, художник-педагог.



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