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Léon Lehmann, né le à Altkirch (Haut-Rhin) et mort le dans la même ville, est un peintre français.

Léon Lehmann
Portrait présumé de Léon Lehmann en 1914,
document non sourcé.
Naissance

Altkirch, France
Décès
(à 80 ans)
Altkirch, France
Nom de naissance
Marie-Léon Lehmann
Nationalité
 Français
Activité
Peintre
Formation
École des beaux-arts de Paris
Maître
Mouvement
Fauvisme, École de Paris, art chrétien
Distinctions
Officier de la Légion d'honneur en 1953.

Biographie


Originaire du Sundgau comme le peintre et académicien Jean-Jacques Henner qui le recommande auprès de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, Léon Lehmann entre en 1892 dans l'atelier de Gustave Moreau. Il y côtoie Henri Matisse, Albert Marquet, Albert Huyot, Henri Manguin, Raoul de Mathan et Georges Rouault dont il deviendra le grand ami. L'enseignement très exigeant de Moreau, qui les pousse à copier les maîtres au musée du Louvre mais respecte aussi la sensibilité propre de chaque élève[1], amène Léon Lehmann à se passionner pour les sujets militaires qu'il traduit dans des dessins et des toiles qui sont remarqués et salués : il obtient une première mention et le deuxième prix de l'école au concours d'atelier, ainsi que l'exposition de sa Reconnaissance de cavalerie au Salon des artistes français de 1894.

Revenu épuisé de son service militaire en 1895, il tente de reprendre laborieusement ses recherches artistiques et s'isole en 1900 à l'abbaye Notre-Dame d'Acey près de Besançon où il peint quelques paysages et natures mortes. De passage à Paris, il croise Rouault qui le pousse à y revenir et l'héberge dans sa famille pendant près de 14 ans. Léon Lehmann découvre alors le renouveau pictural français en cours (pointillisme, fauvisme, cubisme, expressionnisme…) qu'il exprime dans certaines de ses toiles, mais sans jamais y céder vraiment. Il attire l'attention des galeries parisiennes Berthe Weill puis Druet qui l'exposent aux côtés d'artistes déjà prometteurs (Henri Matisse, Raoul Dufy, Kees van Dongen, Marquet, Rouault, Jean Puy, Manguin…).

La Première Guerre mondiale le stoppe brutalement dans son élan artistique. Il revient gravement malade du front et ce n'est qu'après son mariage en 1921 qu'il retrouve toute la force et l'inspiration nécessaires pour se remettre pleinement au travail. Il s'installe alors avenue de la Motte-Picquet et renoue avec la galerie Druet qui l'expose à nouveau aux côtés de Marquet, Jean Puy, Manguin, Charles Camoin, Othon Friesz… puis avec la galerie Eugène Blot qui l'expose régulièrement à partir de 1928. Son tempérament s'affirme alors pleinement, dans une voie très personnelle, intime, d'inspiration souvent mystique, au lyrisme bouillonnant[2]. Le Salon d'automne le met à l'honneur en 1936, en consacrant une salle entière à ses œuvres et une préface du catalogue par Louis Vauxcelles.

Parfois sombre dans les années 1920, sa palette s'illumine de plus en plus au fil du temps. Conservant une grande diversité de technique (brosse ou couteau, pâte lisse ou grumeleuse), il excelle dans les combinaisons de lumière jouant souvent sur des contre-jours ou des clairs-obscurs, et la juxtaposition de tons rares « entrant les uns dans les autres comme des soies »[3]. Certains[4],[5] lui trouvent une parenté avec Pierre Bonnard et Édouard Vuillard. Il se plaît à peindre quelques portraits, mais se consacre surtout à des paysages, des scènes d'intérieur et des natures mortes qu'il réalise à Paris, dans sa résidence d'été à Ferrette, dans ses lieux de vacances à Porquerolles, Douy en Sologne ou Noirmoutiers, et à la fin de sa vie à Altkirch où il est revenu habiter en 1946. À partir de 1947, Katia Granoff l'expose dans sa galerie parisienne de la place Beauvau et lui reste fidèle jusqu'à sa mort.

Vers la fin de sa vie, la lumière envahit ses toiles, les lignes s'étirent de plus en plus, les formes se disloquent. Dans des transparences givrées, il suggère plus le réel qu'il ne le décrit, poussant la composition aux limites de l'abstraction[6]. Sa dernière grande œuvre est l'ensemble des sept grandes toiles de la chapelle des Voirons (Haute-Savoie) qu'il achevait quand il mourut le . Ces tableaux sont aujourd'hui conservés au musée du Vatican où ils furent exposés pendant plusieurs décennies, jusqu'en 2003.

Ses tableaux et dessins sont présents dans de nombreux musées en France (Altkirch, Belfort, Besançon, Colmar, Grenoble, Mulhouse, Paris, Poitiers, Strasbourg, Troyes…), mais aussi en Europe et outre-Atlantique (Belgique, Cardiff-Pays de Galles, Vatican, Moscou, Suisse, États-Unis…).


Réception critique



Œuvres dans les collections publiques


Paysage de banlieue, Léon Lehmann, 1907, musée de Grenoble
Paysage de banlieue, Léon Lehmann, 1907, musée de Grenoble

Des œuvres de Léon Lehmann sont répertoriées en Belgique, aux États-Unis et en Suisse.

France
Royaume-Uni
Russie
Vatican

Salons



Expositions



Musées



Galeries



Notes et références


  1. Pierre-Louis Mathieu, Gustave Moreau, Flammarion, 312 p. (FA 0080-98-X), p. 254 et 257.
  2. Yves Gevin, Catalogue raisonné de l’œuvre peint, Éditions Archives Léon Lehmann, 2014, (ISBN 978-2-9547292-0-6), p. 111 et 183.
  3. Yves Gevin, Catalogue raisonné de l’œuvre peint, Éditions Archives Léon Lehmann, 2014, 244 p. (ISBN 978-2-9547292-0-6), p. 111 et 183.
  4. Marie-Luce Cornillot, Catalogue de l'exposition Léon Lehmann à la galerie Lorenceau, novembre 1960, p. 9.
  5. Louis Vauxcelles, Le carnet de la semaine, 25 janvier 1963.
  6. Yves Gevin, Catalogue raisonné de l’œuvre peint, Éditions Archives Léon Lehmann, 2014, (ISBN 978-2-9547292-0-6), p. 201.
  7. Yves Gevin, Catalogue raisonné de l’œuvre peint, Éditions Archives Léon Lehmann, 2014, 244p (ISBN 978-2-9547292-0-6), p. 45.
  8. Yves Gevin, Catalogue raisonné de l’œuvre peint, Éditions Archives Léon Lehmann, 2014, 244p (ISBN 978-2-9547292-0-6), p. 15.
  9. Katia Granoff, Histoire d'une galerie, Éditions Chez l'Auteur, 1949, 74p, p. 39.
  10. Yves Gevin, Catalogue raisonné de l’œuvre peint, Éditions Archives Léon Lehmann, 2014, 244p (ISBN 978-2-9547292-0-6), p. 16.
  11. Georges Besson, Les Lettres Française, 5 décembre 1963.
  12. Louis Vauxcelles, Catalogue du Salon d'automne, 1936, préface à la liste des œuvres de Léon Lehmann exposées.
  13. J.P. Crespelle, France-soir, cité dans la plaquette de l'exposition Léon Lehmann, Galerie Katia Granoff, 30 novembre au 20 décembre 1965.
  14. Marc Semenoff, cité dans la plaquette de l'exposition Léon Lehmann, Galerie Katia Granoff, 30 novembre au 20 décembre 1965.
  15. Yves Gevin, Catalogue raisonné de l’œuvre peint, Éditions Archives Léon Lehmann, 2014, 244p (ISBN 978-2-9547292-0-6), p. 18.

Annexes



Bibliographie



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