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Karl-Jean Longuet-Marx né à Paris le et mort à Auray le est un sculpteur français.

Karl-Jean Longuet
Biographie
Naissance

14e arrondissement de Paris
Décès
(à 76 ans)
Auray
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise
Nom de naissance
Charles Jean Paul Longuet-Marx
Nationalité
Française
Formation
École des beaux-arts de Paris
Lycée Lakanal
École nationale supérieure des arts décoratifs
Activité
Sculpteur
Père
Jean Longuet
Mère
Anita Desvaux (d)
Fratrie
Robert-Jean Longuet
Conjoint
Enfants
Frédérique Longuet-Marx (d)
Anne Longuet-Marx (d)
Parentèle
Karl Marx (arrière-grand-père)
Autres informations
Archives conservées par
Bibliothèque Kandinsky (LONBOI)[1]
Vue de la sépulture.

Il est l'époux de la sculptrice Simone Boisecq (1922-2012).


Biographie


Karl-Jean Longuet naît au sein d’une famille d’intellectuels socialistes étroitement mêlée à l’histoire sociale de leur temps. Il est l’arrière-petit-fils de Karl Marx. Son grand-père, Charles Longuet, journaliste, exilé à Londres après la Commune, a en effet épousé la fille aînée de Marx, Jenny. Son père, Jean Longuet, est avocat et homme politique proche de Jean Jaurès.

Karl-Jean Longuet commence ses études au lycée Lakanal à Paris. De santé fragile, il les poursuit seul à la campagne. Un moment caricaturiste de presse, il entre en 1927 à l’École des arts décoratifs dans l’atelier de Paul Niclausse, où il côtoie Étienne Hajdu puis fréquente de 1929 à 1932 l’atelier de Jean Boucher aux Beaux-Arts de Paris, recevant en 1932 une bourse de voyage pour l’Espagne. Il admire Auguste Rodin et Aristide Maillol qui, en 1937, partagera avec lui son modèles, Dina Vierny[2]. Charles Despiau vient fréquemment à son atelier et suit avec intérêt son travail. À partir de 1932, Longuet expose au Salon d'automne et présente également ses œuvres aux Salon des Tuileries et au Salon des indépendants. Ses premières sculptures, bustes ou grandes figures, épurent les volumes et les formes du corps humain dans le sens du dépouillement. En 1935, il séjourne à Séville. En 1937, il réalise une fontaine monumentale pour l'Exposition internationale des arts et techniques de Paris. Léon Blum arrive à Saint-Léonard-de-Noblat, en 1937 pour inaugurer un monument dédié à Adrien Pressemane. Le buste est sculpté par Karl-Jean Longuet[3].

Exempté de service militaire en raison de sa mauvaise santé, engagé durant la Seconde Guerre mondiale dans la Résistance, menacé d'être arrêté, Karl-Jean Longuet quitte Paris en 1940 pour Nîmes puis, pour plus d'une année, à Marseille. Il y travaille pour le cinéma, notamment pour le décorateur Alexandre Trauner et Louis Jouvet. Rentré à Paris, l'état-major national clandestin des FFI se réunit fréquemment chez lui, rue Visconti, ou dans son atelier, avenue Denfert-Rochereau[4]..

Après la Libération, il expose au Salon de la jeune sculpture, au Salon de mai, au Salon Comparaisons, au Salon des réalités nouvelles et au Salon d'automne). Il fait en 1946 la connaissance de Simone Boisecq[4]. qui, venue d’Alger l’année précédente, travaille dans son atelier, et l’épouse en 1949. En 1948, il réalise le médaillon de Paul Langevin pour l’École de physique et de chimie de Paris et un Monument aux Résistants à la préfecture de police. Il présente en 1953 sa première exposition personnelle.

La rencontre de Brancusi en 1948 et ses recherches personnelles l’amènent à accentuer le dépouillement de ses sculptures, taillées dans la pierre, le granit ou le marbre, le bois, mais aussi réalisées en bronze, en plomb et en cuivre, qui le mène autour de 1954 au seuil de l'abstraction. Il expose à Paris en 1961 et participe à de nombreuses manifestations collectives en France et à l’étranger, aux Biennales de Turin, Middelheim-Anvers, Carrare, Sonsbeek-Arnhem, São Paulo (1965).

À partir de 1956, Karl-Jean Longuet collabore avec les architectes dans la création de nombreuses sculptures monumentales pour des collèges et lycées, notamment pour le lycée Honoré-de-Balzac à Paris en 1956, 1959 et 1964, l'école de filles à Saint-Denis en 1956, le groupe scolaire à Limoges en 1956-1959, l'école de Châtenay-Malabry en 1959, le collège technique du Mans en 1960, le groupe scolaire de Montreuil en 1963, le groupe scolaire d’Athis-Mons en 1964, le complexe universitaire de Toulouse en 1966-1968, le lycée de Massy-Vilgénis en 1971, l'école Jules-Verne de Vitry en 1972, l'université de Lille et le groupe Paul-Éluard de Vigneux en 1973, le lycée Henri-Wallon d’Aubervilliers en 1976.

Ses œuvres sont également présentes sur des places publiques et dans de grands ensembles : place du Mont-Mesly en 1960-1962 et centre commercial du Palais de Créteil en 1974, centre d’accueil de la Peñarroya de la tour Montparnasse en 1976, place à Montigny-le-Bretonneux et Hommage à Salvador Allende à Châtenay-Malabry en 1981.

On lui doit, en 1955, la sépulture définitive du poète Yvan Goll au cimetière du Père-Lachaise à Paris[5], en particulier le bas-relief en bronze d'après Marc Chagall représentant Claire et Yvan Goll, fondue par Emmanuel Auricoste, déposée au musée Pierre-Noël de Saint-Dié-des-Vosges en 1972[6],[7].

Karl-Jean Longuet a réalisé pour la Monnaie de Paris plusieurs sculptures et médailles (Fernand Léger, Paul Éluard, Bernard Shaw, Anna de Noailles, Karl Marx, Engels, Schœlcher).

Des expositions rétrospectives de son œuvre sont organisées à Châtenay-Malabry et Metz en 1983, Meudon, Ris Orangis[8] et Trèves en 1984, Rouen[9] et Thionville en 1987. Sous le titre Karl-Jean Longuet et Simone Boisecq, de la sculpture à la cité rêvée une exposition est présentée en 2011 aux musées d'Agen, de Colmar, de Limoges, de Poitiers et de Reims.


Réception critique


« La sculpture de Longuet se présente comme une masse de pierre progressant vers la lumière d'une base aux rythmes assez complexes et vers un sommet plus léger, plus aéré, plus simplifié. La grande rigueur de cette sculpture ne s'accompagne d'aucune de ces sécheresses auxquelles il est facile de succomber. L'artiste a réussi à allier le lyrisme d'un poème à l'intransigeance d'une équation mathématique. À l'aide d'évidements, un éclairage pénètre jusque dans l'ossature de l'œuvre qui se dresse de plus en plus dépouillée jusqu'à l'unité finale, comme une sorte de chapiteau baigné de tous côtés par la lumière. »

 Pierre Lemonnier, in: Architecture française, nos 213-214, Paris, 1960.

« C'est par leur silence que peut-être les œuvres de Karl-Jean Longuet se caractérisent surtout. Sculptures ou bas-reliefs sans titres, ses sculptures se présentent comme un ensemble de formes denses très architecturées aux rythmes mystérieux d'où se dégagent équilibre et harmonie. Ces formes trouvent leur réalité à travers un dialogue interne mais aussi grâce à la lumière, qui selon le matériau ou les plans formels, leur donne un relief différent. »

 Aube Lardera, in « Karl-Jean Longuet », dans Ionel Jianou, Gérard Xuriguera, Aube Lardera, La Sculpture moderne en France, Paris, Arted Éditions d'Art, 1982.

« Faut-il écrire que ses sculptures s'intègrent bien à l'architecture ? Elles l'accompagnent plutôt. Elles possèdent par elles-mêmes une architecture propre, qui répond à celle des constructions qu'elles voisinent. Karl-Jean Longuet aimait cette contrainte de la proximité d'une œuvre architecturale, cela l'obligeait à une rigueur plus grande encore, à une coordination plus précise des lignes, des forces et des axes. Retrouvant la grande tradition des sculpteurs des siècles passés, il travaillait sur les chantiers, comme un artisan. […] Il laisse une œuvre importante qui résume l'évolution de la sculpture de ce siècle dans ce qu'elle a de plus fort et de plus durable. Sa passion fut toujours accompagnée d'intelligence et de mesure et si, aujourd'hui, les plus grands musées possèdent nombre de ses œuvres, c'est qu'il restera un artiste marquant pour les temps à venir. »

 Francis Villadier, in Karl-Jean Longuet, préface de Francis Villadier, textes de Jean-Jacques Lerrant, René Deroudille, Pierre Lemonnier, K. T. Maugis et Denys Chevalier, Musée d'art et d'histoire de Meudon, 1984.


Œuvres dans les collections publiques



Sculptures monumentales


  • 1934 : quatre bas-reliefs pour les pilles du Pont de Champigny, petit bras du viaduc, architecte Pillet.
  • 1936-1938 : Travaux des Hommes et Travaux des Femmes, bas-reliefs pour les écoles élémentaires Robespierre et Voltaire à Montreuil.
  • 1937 : fontaine monumentale, Exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne, Paris.
Monument à Adrien Pressemane, buste en bronze et portique en pierre, Saint-Léonard-de-Noblat[14].
  • 1939 : Légende de Raymond Lulle et Les Alchimistes, bas-reliefs pour la nouvelle faculté de médecine de Paris, rue des Saints-Pères, architecte Louis Madeline.
Stèle à Tomáš Masaryk, Deauville.
  • 1948 : Médaillon à l'effigie de Paul Langevin, École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris.
  • 1949 : Le Résistant (Le Gisant), monuments aux résistants, Préfecture de Police de Paris, 120 × 288 × 132 cm.
  • 1952 : Fontaine, plomb, Châtenay-Malabry, architecte Pierre Sirvin
  • 1954 : bas-relief pour le groupe scolaire de Bernières-sur-Mer, école de filles, architecte Georges Trouillot.
  • 1956 : Fontaine, plomb, 1,54 m de hauteur, groupe scolaire des Blagis, Sceaux, architecte Paul Herbé.
  • 1956-1959-1964 : Balzac, pierre, hauteur 3,30 m, et mur sculpté de 26 mètres, bas-reliefs, Lycée Honoré de Balzac, Paris, architecte Jean-Pierre Paquet (1 % artistique).
  • 1958 : bas-relief pour le collège d'Ussel, architecte René Blanchot.
Fontaine, plomb, groupe scolaire Tomáš Masaryk, Châtenay-Malabry, architecte Pierre Sirvin.
L'Arbre aux enfants, pierre, hauteur 2,80 m, groupe scolaire des Bénédictins, Limoges-Bénédictins, architecte René Blanchot.
  • 1960 : sculpture, pierre, collège technique du Mans, architecte Pierre Vago.
  • 1961 : La Tour, pierre, lycée Gay-Lussac, Limoges.
  • 1963 : Signal, plomb, hauteur 3 m, groupe scolaire de Nanteuil, Montreuil, architecte Pierre Audra (1 % artistique).
  • 1964 : Monument à Léon Betoulle, Limoges, architecte René Blanchot.
Sculpture, pierre, école nationale de mariniers, Saint-Mammès, architecte Fildier.
Sculpture, pierre, hauteur 3 m, groupe scolaire, Athis-Mons, architecte René Blanchot.
  • 1965 : ensemble sculpté, pierre, grand ensemble à Rosny-sous-Bois, architecte Jean de Mailly.
  • 1966 : sculpture, pierre, collège du Val de l'Aurence, Limoges, architecte René Blanchot.
Bas-reliefs, pierre, 5 m2.50 pour une cité de Montreuil, architecte Maurice Novarina.
  • 1967 : mur, 12 m2, centre commercial du Palais, Mont-Mesly, Créteil, architecte Charles-Gustave Stoskopf.
  • 1968 : mur extérieur, briques, 500 m2, complexe universitaire agricole Toulouse Auzeville, architecte André Remondet (1966-1968).
Deux fontaines, Mont-Mesly, Créteil, architecte Charles-Gustave Stoskopf.
Signal, cuivre, hauteur 5 m, collège d'enseignement secondaire mixte Saint-Symphorien, Quartier Saint-Symphorien de Tours [renommé CES Pierre-de-Ronsard], architecte Jean Aubert (1 % artistique).
Signal, plomb, villede Dreux.
  • 1969 : sculpture, pierre; hauteur 3,30 m, cour d'honneur du lycée Guy-Lussac, Limoges, architecte René Blanchot
  • 1970 : L'arbre de la science, collège Pierre-et-Marie Curie, quartier des Chamards, Dreux, architecte Jean-Paul Chauliat.
Bas-relief, face au centre commercial de Créteil, boulevard Kennedy, architecte Charles-Gustave Stoskopf
Fontaine pour un bassin, pierre, 5,40 x 3,80 × 3,40 m, Argenteuil, architecte Richard Dubrulle.
  • 1971 : La Tour, pierre, hauteur 6 m, lycée du parc de Vilgénis, Massy, architecte René Blanchot.
  • 1972 : La Fleur, pierre, hauteur 3,50 m, école Jules Verne, Vitry-sur-Seine, architecte Mario Cappa (1 % artistique)[18].
  • 1973 : L'Arbre de la liberté, polyester, hauteur 6 m, collège Paul Éluard, Vigneux-sur-Seine, architecte René Blanchot (disparue au début des années 1980).
Parement de façade, béton, 7 × 2 m, Université de Lille, faculté de Droit et de Lettres, Villeneuve-d'Ascq, architecte Pierre Vago (1 % artistique).
Sculpture, pierre, hauteur 3 m, collège de Fameck, architecte Zonca.
  • 1974 : deux sculptures, pierre, hauteur 3 m, collège de Legé, architecte Jean-Paul Chauliat.
Signal, laiton, lycée Napoléon, L'Aigle, architecte Paul Vimond (1 % artistique).
Dix piliers sculptés, centre commercial du Palais, Créteil, architecte Samuel Goldenberg.
  • 1975 : sculpture, pierre, hauteur 3 m, collège de Woippy, architecte Zonca.
  • 1976 : sculpture, cuivre, hauteur 5 m, lycée Henri Wallon, Aubervilliers, architecte André Remondet.
  • 1977 : deux bas-relief, plomb, 8 m2, hall d'accueil de la Société minière et métallurgique de Peñarroya, 49è étage de la Tour Montparnasse, Paris.
  • 1979 : Signal, cuivre, hauteur 5 m, centre commercial, Martigues-nord, architectes Vibert, Stroebel, Salles et Noack.
  • 1981 : Signal, cuivre, hauteur 5,5 mètres, quartier des Prés, Montigny-le-Bretonneux, architecte Maurice Novarina].
Hommage à Salvador Allende (maquette); 1984, bronze, 284,5 x 100 × 79 cm, Parc Léonard-de-Vinci, Châtenay-Malabry[19].

Éditions par la Monnaie de Paris



Illustrations



Publications



Voir aussi



Archives



Articles connexes



Bibliographie


 : source utilisée pour la rédaction de cet article


Monographies


Catalogues d'expositions


Articles de presse


Ouvrages généraux


Filmographie



Liens externes



Notes et références


  1. « https://archivesetdocumentation.centrepompidou.fr/ead.html?id=FRM5050-X0031_0000310 » (consulté le )
  2. Anne Longuet Marx, Le Soleil et l'envol, Paris, L'atelier contemporain, 2022, p. 12.
  3. https://www.lepopulaire.fr/limoges-87000/loisirs/le-jour-ou-leon-blum-inaugure-a-saint-leonard-le-buste-de-pressemane-sculpte-par-l-arriere-petit-fils-de-marx_14088374/
  4. Anne Longuet Marx, Le Soleil et l'envol, Paris, L'atelier contemporain, 2022, p. 13.
  5. Catalogue Claire Goll, 2012, Saint-Dié-des Vosges, p. 39.
  6. Catalogue Claire Goll, op. cit., p. 251.
  7. Seuls les noms d'Auricoste et de Marc Chagall sont inscrits. Il est précisé que Longuet a retravaillé en trois dimensions l'œuvre de Chagall (op. cit., p. 146).
  8. Catalogue préfacé par Francis Villadier.
  9. Catalogue préfacé par Jean Guichard-Meili.
  10. https://webmuseo.com/ws/musee-unterlinden/app/collection/expo/42?lang=fr Images des œuvres de Karl-Jean Longuet et Simone Boisecq au Musée Unterlinden.
  11. Toutes les œuvres de Karl-Jean Longuet sont reproduites dans Donation Boisecq Longuet au musée des Beaux-Arts de Dijon, préface de François Rebsamen, textes de Anne Longuet Marx, Agnès Werly, Blandine Chavanne, Thierry Dufrêne et Sabrina Dubbeld, Silvana Editoriale/musée des Beaux-Arts de Dijon, 2022, 112 p.
  12. https://www.cnap.fr/collection-en-ligne#/artworks?filters=authors%3ALONGUET%20Karl-Jean%E2%86%B9LONGUET%20Karl-Jean&page=1&layout=grid&sort=by_author Sculptures de Karl-Jean Longuet dans les collections du Centre national des arts plastiques
  13. https://www.cnap.fr/collection-en-ligne#/artwork/140000000028154
  14. https://anosgrandshommes.musee-orsay.fr/index.php/Detail/entities/17424
  15. http://www.mam.paris.fr/fr/collections-en-ligne#/artworks?filters=authors%3ALONGUET%20Karl-Jean%E2%86%B9LONGUET%20Karl-Jean&page=1&layout=grid&sort=by_author Images des sculptures de Karl-Jean Longuet conservées au musée d'Art moderne de Paris
  16. https://musees-reims.fr/fr/musee-numerique/oeuvres-en-ligne?ZoneCreation-PersonneChamp=6ef817f6-ad3f-4e71-82f1-20437732c091 Images des sculptures de Karl-Jean Longuet conservées au musée des Beaux-Arts de Reims.
  17. https://www.museedevalence.fr/fr/20e-siecle/fontaine
  18. https://www.vitry94.fr/3523-26499/annuaires/repertoire-des-oeuvres-d-art-dans-la-ville/ficheAnnu/sans-titre.htm
  19. https://atlasmuseum.net/wiki/Hommage_%C3%A0_Salvador_Allende_(Karl-Jean_Longuet)
  20. Bulletin du Club français de la médaille, no 69, 2e semestre 1980, p. 71, reproduction.
  21. https://blog.bibliotheque.inha.fr/fr/posts/le-spleen-de-paris-illustre-par-karl-jean-longuet-1904-1981.html

На других языках


[de] Karl-Jean Longuet

Karl-Jean Longuet (* 10. November 1904 in Paris; † 20. Juli 1981 ebenda) war ein französischer Bildhauer.
- [fr] Karl-Jean Longuet

[ru] Лонге, Карл-Жан

Карл-Жан Лонге́ (фр. Karl-Jean Longuet, 10 ноября 1904 (1904-11-10) — 20 июля 1981) — французский скульптор и участник движения Сопротивления во время Второй мировой войны.



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