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Edmond Aman-Jean, pseudonyme d'Amand Edmond Jean et signant ses œuvres Aman Jean[2],[3], né à Chevry-Cossigny le et mort le à Paris 5e, est un peintre, graveur et critique d'art français.

Edmond Aman-Jean
Edmond Aman-Jean en 1918,
photographie de l'agence Meurisse.
Naissance
ou
Chevry-Cossigny
Décès

5e arrondissement de Paris
Nom de naissance
Amand Edmond Jean
Nationalité
Française
Activités
Peintre, graveur, aquafortiste, artiste graphique, lithographe, critique, critique d'art
Formation
École des beaux-arts de Paris
Lieu de travail
Paris
Mouvement
Symbolisme
Conjoint
Thadée-Caroline Jacquet (d)
Enfants
François Aman-Jean
Céline Aman-Jean
Distinction
Commandeur de la Légion d'honneur‎ ()
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 143-152 ; 8804-8807, 14 pièces, -)[1]
Signature

Biographie


Amand Edmond Jean naît à Chevry-Cossigny le [4], fils d’Edmond Joseph Jean, industriel chaufournier, et de Céline Élisabeth Leblanc. Il adoptera plus tard le pseudonyme d'Aman-Jean.

Edmond Aman-Jean est l'élève d'Henri Lehmann[N 1] à l'École des beaux-arts de Paris, ainsi que le condisciple de Georges Seurat[5], avec lequel il partage un atelier[N 2]. Il se lie aussi avec les peintres symbolistes Alphonse Osbert et Alexandre Séon.

Il obtient en 1886 une bourse de voyage et part en Italie pour étudier les primitifs italiens avec Henri Martin et Ernest Laurent, ce qui renforce son goût pour les anciens et pour le décor. Avec Seurat, il travaille comme assistant à la réalisation du Le Bois sacré cher aux arts et aux muses de Puvis de Chavannes (1884, musée des Beaux-Arts de Lyon[6]), dont on retrouve notamment l'influence dans sa Sainte Geneviève devant Paris (1885, musée des Beaux-Arts de Brest[7]), acquise par le collectionneur parisien Simon Hayem[N 3].

Proche des milieux littéraires symbolistes, il exécute un portrait de Verlaine à l'hôpital Broussais[8], œuvre peinte en hiver à l'époque où le poète y soignait sa syphilis, témoignage de l'amitié qui lie les deux hommes depuis leur rencontre jusqu'à la mort du poète en 1896. Verlaine dédiera un sonnet à l'artiste pour le portrait qu'il a aimé, et séjournera les années suivantes chez le couple[9]. Il est l'un des premiers à répondre favorablement à Joséphin Peladan, auquel il écrivit en 1892 : « Vous êtes le seul en France à pouvoir parler Esthétique et Art[réf. nécessaire] ». Il expose aux deux premiers Salons de la Rose-Croix esthétique.

Edmond Aman-Jean épouse en 1892 à Paris Thadée Jacquet[N 4], fille d'un préfet de l'Empire, elle-même peintre, qu'il représenta dans plusieurs de ses tableaux, tout comme leurs deux enfants François Aman-Jean et Céline Aman-Jean.

En juin 1899, il rejoint la Société nouvelle de peintres et de sculpteurs fondée par Gabriel Mourey[10]. Albert Besnard le fait nommer chevalier de la Légion d'honneur en 1900 et il est promu au grade de commandeur du même ordre en 1933[11].

Edmond Aman-Jean meurt à son domicile le dans le 5e arrondissement de Paris[12],[13]. Il repose au cimetière de Château-Thierry.


Œuvre


Dans les années 1900, sans en faire partie, il est proche du groupe de jeunes peintres de la Bande noire[N 5].

Ayant partagé un net intérêt avec Georges Seurat et Alexandre Séon pour les théories chromatiques et le divisionnisme, il pratique toutefois au début de sa carrière un synthétisme aux couleurs sourdes. Son goût pour la fresque et la tapisserie, auxquelles on compare souvent ses œuvres de cette période, l'incline à peindre sans modelé, alliant des à-plats aux teintes subtiles à des motifs décoratifs.

Son inspiration s'attarde sur des figures de femmes rêveuses, aux attitudes délicates. En 1896, Gustave Geffroy évoquait ses figures languissamment peintes dans des colorations effacées, ravivées par un détail, une fleur au corsage ou à la chevelure, des yeux trop translucides, enchâssés comme des pierres précieuses[15].


Œuvres dans les collections publiques


Mlle Moréno de la Comédie-Française, 1897, lithographie, Washington, National Gallery of Art.
Mlle Moréno de la Comédie-Française, 1897, lithographie, Washington, National Gallery of Art.
États-Unis
France
Roumanie
Japon

Notes et références



Notes


  1. Henri Lehmann est un élève d'Ingres.
  2. Seurat exécutera plusieurs portraits de son ami.
  3. Dont le peintre Jules Bastien-Lepage a fait le portrait (musée municipal d'Hazebrouck).
  4. Voir le portrait à l'eau-forte par Albert Besnard, no 116 du catalogue Godefroy, et le buste par Charlotte Dubray.
  5. Composée de Lucien Simon, Charles Cottet, André Dauchez, Emile-René Ménard et René-Xavier Prinet, ainsi surnommés par la critique d'art car ils rejetaient les harmonies claires des toiles des peintres impressionnistes.

Références


  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom AMAN-JEAN Edmond (consulté le )
  2. « Aman-Jean (forme internationale) », sur BnF.fr
  3. « Estampe dédicacée par Aman Jean »
  4. Archives départementales de Seine-et-Marne en ligne commune de Claye-Souilly, acte de naissance no 23, année 1858 (vue 187/253).
  5. (en) Georges Seurat, 1859-1891, (lire en ligne), p. 399
  6. « Le Bois sacré cher aux arts et aux muses », notice sur mba-lyon.fr.
  7. « Sainte Geneviève devant Paris », reproduction sur art.rmngp.fr.
  8. Verlaine à l'hôpital Broussais, 1892, huile sur toile, 125,5 × 70 cm, Metz, musées de la Cour d'or.
  9. De Puvis de Chavannes à Picasso, vers l'Art moderne, Flammarion.
  10. « Choses du jour : Un nouveau salon », par Étienne Charles, in: La Liberté, Paris, 6 juillet 1899, p. 1 — sur Gallica.
  11. « Dossier dans l'ordre de la Légion d'honneur d'Amand Edmond Jean », base Léonore, ministère français de la Culture.
  12. Archives de Paris 5e, acte de décès no 80, année 1936 (vue 8/31).
  13. Karel 1992, p. 8.
  14. (en) Notice sur metmuseum.org.
  15. David-Jean Jumeau-Lafond, Les Peintres de l'Âme, le Symbolisme idéaliste en France.
  16. Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p.
  17. « Joconde - catalogue - dictionnaires », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le )
  18. « Joconde - catalogue - dictionnaires », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le )
  19. « Saint-Julien l'hospitalier », sur photo.rmn.fr (consulté le ).
  20. Notice sur le site du musée d'Orsay.
  21. Notice sur le site du musée d'Orsay.
  22. Notice sur le site du musée d'Orsay.

Annexes



Bibliographie



Liens externes


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На других языках


[de] Edmond Aman-Jean

Edmond François Aman-Jean (* 13. November 1858 in Chevry-Cossigny, Département Seine-et-Marne; † 25. Januar 1936 in Paris) war ein französischer Maler des Fin de siècle und Gründer des Salon des Tuileries.

[en] Edmond Aman-Jean

Edmond Aman-Jean (13 January 1858, Chevry-Cossigny – 25 January 1936, Paris) was a French symbolist painter, who co-founded the Salon des Tuileries in 1923.[1]

[es] Edmond Aman-Jean

Edmond Aman-Jean, seudónimo de Amand Edmond Jean (Chevry-Cossigny, 12 de noviembre de 1858 – París, 25 de enero de 1936) fue un pintor simbolista francés, que fundó el Salon des Tuileries en 1923.[1]
- [fr] Edmond Aman-Jean

[it] Edmond Aman-Jean

Edmond-François Aman-Jean (Chevry-Cossigny, 13 gennaio 1858 – Parigi, 25 gennaio 1936) è stato un pittore, incisore e critico d'arte francese.

[ru] Аман-Жан, Эдмон

Эдмо́н Франсуа́ Ама́н-Жан (фр. Edmond Aman-Jean; 1858—1936) — французский художник-символист эпохи Fin de siècle.



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