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Pierre Bosco, né le à Visco, dans la province d'Udine, et mort le à Vernouillet, est un artiste peintre et lithographe italien. Il est surtout connu dans les années 1970 comme le peintre du sport et des courses de chevaux. Sa technique employant des empâtements colorés le rapproche parfois de la sculpture.

Ses sujets de prédilection sont notamment les combats de coqs, les Arlequins, les courses hippiques, les joueurs de rugby, les coureurs cyclistes, les Crucifixions, les cathédrales et les voiliers.


Les premières années


Fils de Giacomo Bosco et Maria Godeas, Pierre Bosco grandit au sein d’une famille de sept enfants. Très tôt il est attiré par la peinture. En dépit des encouragements de son père à faire une carrière d’officier dans la marine marchande, il part après son service militaire pour Gênes et Rome où il devient restaurateur de tableaux religieux. En découvrant les œuvres de Cézanne, Pissarro, Gauguin ou Rouault, il décide de partir pour Paris où vivent peintres et sculpteurs du monde entier.

En 1932 il s’installe à Saint-Germain-en-Laye (16, rue de la République)[1], côtoyant les peintres Maurice Denis, Pierre Bonnard, André Derain, Aristide Maillol, Edouard Vuillard et surtout le peintre nabi Ker-Xavier Roussel dont il est l'assistant, une rencontre essentielle pour le peintre[2],[3].

La mère et l'Enfant, 1945.
La mère et l'Enfant, 1945.

Après quelques années difficiles durant lesquelles il vend occasionnellement, Bosco réalise sa première exposition personnelle à Paris en 1943. À la mort de son père en 1945 il retourne en Italie où il séjournera dans sa famille pendant un an. À son retour en France, il vit de la restauration de tableaux.


Les années 1950


Le succès vient dans les années 1950, après avoir créé à Saint-Germain-en-Laye l’Association des Peintres Indépendants (A.P.I.), regroupant les peintres Jean Souverbie, Roger Chastel, les Frères Vera, Antoni Clavé, Emeric Gomery et Edoardo Samartino[4]. Bosco participe à la 1re Biennale del Mare à Gênes en 1951 et expose l’année suivante à la Galerie Vivet, rue de l’Université, à Paris.

En 1953 il présente une Descente de croix au Troisième Salon d’Art sacré au musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et expose cinquante toiles à la Galerie Le Hérisson à Saint-Germain-en-Laye. À l’occasion de cet événement remarqué par le poète Pierre Seghers[4], Bosco rencontre le poète Guy Lavaud qui lui consacrera désormais de nombreux articles. Pour lui, Bosco est un puissant de la peinture, un visionnaire. Durant trois années consécutives il sera sélectionné pour le prestigieux prix Othon Friez au Musée des Arts Décoratifs de Paris.

En 1955, la Galerie M. Forein du faubourg-Saint-Honoré le sollicite en vue d’une exposition abstraite que Bosco décline : il a fait l’expérience de l’abstrait mais, pour l’artiste avide de nouvelles expériences, c’est « un moyen facile de répéter un système et de s’y enfermer[4] ».

En 1956 le peintre rencontre Alex Maguy, célèbre collectionneur et propriétaire de la Galerie de l’Élysée. Il signe un contrat qui le lie au marchand de tableaux pendant quinze ans. L’année suivante, à l’occasion d’une exposition d’envergure dans cette galerie, la presse unanime loue ses « visions fulgurantes », « son style au graphisme alerte, aux tons recherchés »[5]. Robert Vrinat, journaliste au Figaro, le reconnaît « comme un des plus grands peintres de sa génération »[6]. Des articles élogieux lui sont consacrés par les poètes Pierre Seghers, Jean Cocteau, Marcel Sauvage (qui lui consacrera un poème).

Cette collaboration lui ouvrira des portes. Ses œuvres vont entrer dans les collections permanentes des musées. Il attire financiers, avocats, acteurs et producteurs de cinéma[2]. En 1958 son œuvre est présentée à Clermont-Ferrand, à Strasbourg et au Casino de la Baule. La « période Alex Maguy » ne durera qu’un temps ; devant les exigences autoritaires du galeriste, Bosco décide de limiter sa production. En 1959, le contrat est dénoncé pour « atteinte à la créativité »[2].

Trois Musiciens
Trois Musiciens

La même année est organisée une exposition à la Galerie Di Meo, à Paris. L’année suivante, le peintre se marie et part pour New York où a lieu, à la galerie Norval, une importante exposition où tous les collectionneurs habituels se sont donné rendez-vous. Ce succès, relaté par un article élogieux dans le New York Herald Tribune[7], permettra au peintre de prolonger son voyage de noces dans le nord-est des États-Unis et au Canada.


Les années 1960


En 1959 Pierre Bosco rencontre Yves Thomas, propriétaire de la galerie La Belle Gabrielle, située à deux pas de la Place du Tertre à Montmartre ; un contrat va les lier pendant plus de vingt-cinq ans[2].

Du au a lieu la première grande manifestation du peintre en Suisse, au Musée de l’Athénée de Genève.

En 1963 une importante exposition à la Belle Gabrielle connaîtra un franc succès. À cette occasion des articles élogieux lui sont consacrés dans Le Figaro[8], Libération[9], L’Humanité[10] et Paris-Presse[11]. Dans la revue littéraire Carrefour, l’auteur déclare : « L’art farouche de Bosco porte sa rudesse et son mystère. C’est un art d’expression pure, s’il en est, qui n’est pas fait pour plaire bien sûr, mais dont la sincérité ne peut rien faire que de retenir l’attention. Une personnalité d’exception qui sera discutée »[12]. Dans Les Lettres françaises du , on lit : « Les toiles de Bosco sont remplies d’une atmosphère mystérieuse, d’un expressionnisme tragique ».

En 1964 il expose à la galerie Max Bodner à New-York ; ses toiles figurent parmi celles de Marie Laurencin, Pablo Picasso, Paul Signac, Camille Pissarro, Auguste Renoir et Georges Rouault. L’année suivante, ce sont quarante toiles récentes qu’il présente au public à la Galerie Wamper à Cologne[13].

En Bosco reçoit la médaille d’argent de la ville de Paris et en juin la Croix de Chevalier[4].

La fin de la décennie est marquée par deux expositions européennes : à la Galerie Il Tibbio à Trieste en Italie et à la Corner Gallery de Londres[4].


Les années 1970


En 1971 a lieu une exposition à la galerie La Belle Gabrielle, suivie d’une exposition de groupe au palais de Chaillot à Paris sur le thème de Jésus-Christ qui donne lieu un article élogieux du quotidien La Croix[14]. D’autres expositions personnelles s’ensuivront : en 1974 à Metz et à Paris (Galerie Capangela), à la Galerie Grand Siècle à Versailles en 1975. En 1976 il présente 35 peintures et 7 pastels à la Galerie La Belle Gabrielle, faisant à cette occasion la « une » de la revue Le Peintre (no 528).

En 1979 une exposition itinérante remporte un succès triomphal à Dallas, Houston et San Francisco[2]. Bosco expose 38 toiles et 10 gouaches principalement sur le thème du sport.


Les années 1980


Course de chevaux
Course de chevaux

En 1981 Bosco voyage en Irlande, à Rhodes, aux États-Unis et au Mexique. L’année suivante, il reçoit le Diplôme du Mérite de l’Université de l’Art de Florence[14]. Deux expositions particulières se tiendront cette année-là au Musée Véra à Saint-Germain-en-Laye et à la Galerie de la Colonne, place Vendôme à Paris. En 1985, le peintre expose à la Galerie Göran Svensson à Stockholm. Les toiles de Bosco voyageront à cette occasion dans plusieurs villes de Scandinavie.

Au début de l’année 1986, le peintre exécute une peinture murale -- une course automobile -- dans le hall d’entrée du Centre de Recherches des usines Bendix à Drancy[2]. Durant l’automne, à l’occasion du Prix de l’Arc de Triomphe, Bosco expose quatre toiles sur l’hippodrome de Longchamp.

Après un voyage aux Antilles en , un grave accident le plonge durant l’été dans un coma dont il sortira après deux mois d’hospitalisation. Le a lieu une exposition personnelle au château de Maisons-Laffitte.

Pierre Bosco meurt le , à 83 ans, dans son atelier du 21, rue Paul-Doumer à Vernouillet (Yvelines). Il est inhumé au cimetière de Saint-Germain-en-Laye.

On estime à plus de 6000 le nombre de ses tableaux, auxquels il faut ajouter les innombrables œuvres sur papier (pastels, gouaches, aquarelles ou dessins).

Ses œuvres sont présentes dans les collections permanentes des musées : Musée d’art moderne de la ville de Paris, Musée d'Art de Tel Aviv en Israël, Caramulo au Portugal et en Amérique du Nord (Toledo Museum of Art, Ohio, Galerie d'Art Beaverbrook, Fredericton, Canada)[4].

Elles sont aussi présentes dans de nombreuses collections privées. En 1962, Joseph H. Hirshhorn (en), industriel et collectionneur d’art américain, acquiert plusieurs toiles (qui figurent aujourd’hui au Hirshhorn Museum and Sculpture Garden à Washington). Pierre Bosco est aussi entré dans les collections des acteurs américains Kirk Douglas, Robert Mitchum et Jack Palance[15], de Lord Beaverbrook (l’ami et confident de Sir Winston Churchill), du Président Georges Pompidou, de chanteurs, sportifs (en 1976 le vainqueur belge du Tour de France, Lucien Van Impe, se verra offrir par Radio France un tableau de Pierre Bosco sur le thème de la course), d’hommes de culture – notamment Pierre Lévy qui a fait donation à l’État français de sa collection[2].


Expositions



Expositions personnelles


1943
1954
1957
1958
1959
1960
1961
1963
1964
1965
1966
1967
1968
1969
1971
1972
1973
1974
1975
1976
1977
1978
1979
1981
1982
1983
1984
1987
1988
1989
1990
1992
2018
2022

Expositions collectives



Réception critique



Collections publiques



Hommages



Références


  1. Annuaire des peintres, sculpteurs, experts et galeries de France, Patrick Bertrand, éditeur d'art, 1995, p. 415.
  2. Silmo, Gérard, Bosco ou la passion incarnée, Saint-Germain-en-Laye, édité par le peintre, 1990.
  3. Stéphane Bosco, « Pierre Bosco, une œuvre dans le temps », Italiques, mars 2022
  4. Hulin, Pierre, Bosco, Paris, Éditions La Belle Gabrielle, 1976.
  5. Masques et Visages, mars 1957.
  6. Robert Vrinat, Le Figaro, 27 mars 1957.
  7. New York Herald Tribune, 1er mai 1960.
  8. Le Figaro, 14 juillet 1963
  9. Libération, 3 juin 1963.
  10. L’Humanité, 28 mai 1963.
  11. Paris-Presse, 26 mai 1963.
  12. Carrefour, 29 mai 1963.
  13. Pierre Cailler, Pierre Bosco, Genève, Éditions Pierre Cailler, 1963.
  14. Ces informations proviennent des archives personnelles de la famille.
  15. Sébastien Birden, « Saint-Germain-en-Laye : l'expo hommage à Pierre Bosco, le peintre du sport et des courses de chevaux », Le Parisien, 25 mars 2022
  16. Yvon Taillandier, « Les peinres dans les galeries contemporaines - Les vertes toiles de Bosco exposées pour la première fois », Connaissance des arts, n°60, février 1957, p. 75.
  17. Mairie de Vernouillet, Exposition Pierre Bosco, 2018
  18. « Rétrospective Pierre Bosco », Italiques, mars 2022
  19. TV78, L'exposition rétrospective Pierre Bosco ou l'hommage d'un père à son fils, mars 2022 (source : YouTube ; durée : 2'10")
  20. Françoise Woimant, Marie-Cécile Miessner et Anne Mœglin-Delcroix, De Bonnard à Baselitz - Estampes et livres d'artistes, B.N.F., 1992, p. 82.
  21. Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993, p. 179.
  22. Maurizio Serra de l'Académie française, « Mon ami Pierre Bosco », Italiques, mars 2022
  23. -france/vernouillet_78643/yvelines-vernouillet-une-rue-pierre-bosco-hommage-peintre_18848973.html Marie-Laure Beauvallet, « Vernouillet : une rue Pierre-Bosco en hommage au peintre », 78actu, 3 octobre 2018

Annexes



Bibliographie



Ouvrages


Catalogues


Revues


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