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Jean-Georges Wille, né le à Gießen et mort le à Paris, est un graveur français de naissance hessoise, qui exerça essentiellement son art en France.

Jean-Georges Wille
Johann Gotthard von Müller, Portrait de Jean-Georges Wille, gravure d'après Greuze, 1776
Naissance

Gießen (Landgraviat de Hesse-Darmstadt)
Décès
(à 92 ans)
Paris (Empire français)
Nom de naissance
Johan Georg Wille (ou Will)
Nationalité
Français (naturalisé en 1758)
Activité
graveur
Maître
Nicolas de Larmessin, Jean Daullé
Élève
Charles-Clément Bervic, Pierre Alexandre Tardieu, Ignaz Sebastian Klauber
A influencé
Enfant
Distinctions
Chevalier de la Légion d'honneur

Biographie



Un graveur de renom


C'est dès l'enfance que Jean-Georges Wille a de fortes dispositions pour le dessin et qu'il a pour premier maître un peintre nommé Luhn[1]. Ayant appris le métier d’armurier dans sa ville natale, Wille fréquenta le graveur sur cuivre Georg Friedrich Schmidt à Strasbourg et se rendit, avec lui, en 1736, à Paris où il fut, par moments, le voisin de Denis Diderot, rue de l’Observance. Jean-Georges Wille fut reçu chez Nicolas de Largillierre dont il peignit plusieurs copies de tableaux, avant de travailler chez un orfèvre nommé Lelièvre, puis chez le marchand d'estampes Michel Odieuvre[1].

Le peintre Hyacinthe Rigaud l’ayant incité à se mettre à la gravure sur cuivre, il réalisa sa première estampe, le portrait du maréchal de Belle-Isle. Bientôt, les plus célèbres peintres français lui confièrent leurs ouvrages à graver, mais il effectua également des gravures d’après des tableaux de maitres anciens, parmi lesquels Gerard ter Borch, Gabriel Metsu, Jan van Mieris ou Caspar Netscher, dont beaucoup appartiennent aux plus remarquables créations de la gravure sur cuivre.

Wille fut graveur de la cour des rois Frédéric II, Frédéric V de Danemark et, surtout, de Louis XV. Naturalisé français en 1758[2], il fut élu à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1761[3].

Napoléon Bonaparte le nomma chevalier de la Légion d’honneur et l’Institut de France l’admit au nombre de ses membres. Pour Émile Dacier, « son atelier fut, avec celui de Jacques-Philippe Le Bas, une pépinière de remarquables graveurs ; parmi les français, Pierre-Alexandre Tardieu et Charles-Clément Bervic furent les héritiers et continuateurs de sa doctrine »[4].

Il entretient une longue correspondance avec le graveur Johann Friedrich Bause qu'il admirait mais qu'il ne rencontra jamais[5].


Un homme de réseaux et de transferts culturels


Joseph Parrocel, gravé par Wille d'après Hyacinthe Rigaud, 1744.
Joseph Parrocel, gravé par Wille d'après Hyacinthe Rigaud, 1744.

Wille est qualifié par les historiens d'« entrepreneur de réseaux »[3]. En effet, membre de la loge des Amis réunis, il fut au centre d'une sociabilité maçonnique pour les artistes originaires de l'espace germanique[6] et entretint avec de nombreux personnages une correspondance intense à l'échelle de l'Europe, notamment avec ses compatriotes allemands qu'il se chargea de guider à Paris quand ils passaient par la capitale du royaume de France, notamment pour visiter les collections d'arts privées qui s'y développèrent au XVIIIe siècle.

Par exemple, lorsque le philosophe kantien Herder se rendit en France en , Wille lui servit de guide et lui fit découvrir la société parisienne. Jean-Georges Wille, ainsi, « participa activement aux transferts culturels entre la France et l'Allemagne »[3] au siècle des Lumières, d'autant qu'il se chargea par ailleurs de traduire et publier les ouvrages de langue allemande qu'il jugeait dignes d'intérêt, tout en les recensant dans le Journal étranger[3].

Le Dictionnaire Bénézit étend le travail de graveur de Wille jusqu'à l'année 1790, soit sur plus d'un demi-siècle. Après que ses biens (son activité de graveur se dédoublant de celles d'éditeur et de marchand d'estampes, il était également collectionneur de peintures et dessins) lui aient été confisqués par la Révolution française, il termina sa vie ruiné et aveugle[7].

Wille a laissé des Mémoires, « écrites avec la bonhomie qui le caractérisa »[7] et publiées par Duplessis en 1857[8], dans lesquels il donne entre autres la première évocation connue de Denis Diderot.


Œuvres



Compositions (scènes d'histoire et de genre)[9],[10]



Portraits[9],[10]



Galerie de gravures



Expositions



Réception critique



Musées et collections publiques


Pierre-Alexandre Wille, Portrait de Jean-Georges Wille, dessin.
Pierre-Alexandre Wille, Portrait de Jean-Georges Wille, dessin.

France



Allemagne



Pays-Bas



Portugal



République tchèque



Royaume-Uni



Suède


Jean-Georges Wille, Ruines du château de Bécoiseau, dessin, Metropolitan Museum of Art
Jean-Georges Wille, Ruines du château de Bécoiseau, dessin, Metropolitan Museum of Art

États-Unis



Australie



Collections privées



Élèves



Notes et références


  1. Nouvelle biographie générale, Éditions Ambroise Firmin Didot, 1866, tome 46, page 747.
  2. Archives alsaciennes d’histoire de l’art, vol. 1-4, 1967, p. 140 lire en ligne.
  3. Charlotte Guichard, « Les Circulations artistiques en Europe (années 1680-années 1780) », Les Circulations internationales en Europe, années 1680-années 1780, Pierre-Yves Beaurepaire et Pierrick Pourchasse (dir), Presses universitaires de Rennes, 2010, p. 391.
  4. Émile Dacier, La Gravure française, Larousse, 1944, page 175.
  5. « Johann Friedrich Bause », sur le catalogue général de la BNF.
  6. Pierre-Yves Beaurepaire, L'autre et le frère - L'étranger et la Franc-Maçonnerie en France au XVIIIe siècle, Éditions Honoré Champion, 1998, pages 320-322.
  7. Dictionnaire Bénézit, Grûnd, 1999, tome 14, page 618.
  8. Old and sold, Les mémoires et le journal de Jean-George Wille, 1914
  9. Catalogue des livres rares et précieux de la bibliothèque de M. de Wlassoff, chambellan de Sa Majesté l'Empereur de toutes les Russies, suivi d'une description sommaire de ses gravures, tableaux, pierres gravées et bronzes, Imprimerie Auguste Semen, Moscou, 1821.
  10. Johann Gottlieb Abraham Frenzel, Catalogue raisonné des estampes de feu Madame la Comtesse d'Einsiedel de Reibersdorf, imprimerie C.C. Meinhold et fils, Dresde, 1833.
  11. Alte Drucke, La mort de Marc Antoine, présentation de l'estampe
  12. PubHist, Le concert de famille, présentation de l'estampe
  13. Art of the print, Le fumeur, présentation de l'estampe
  14. Utpictura 18, L'Instruction paternelle, présentation de l'œuvre
  15. Utpictura 18, Abel-François Poisson, Marquis de Marigny, présentation de l'estampe
  16. Charles-Paul Landon, « Jean-Georges Wille » in Salon de 1808, édité par l'auteur, imprimerie des Annales du Musée, 1808.
  17. Charles Le Blanc, Catalogue de l'œuvre de Jean Georges Wille, graveur, Éditions Rudolphe Weigel, 1847.
  18. Yvonne Boerlin-Brodbeck, Johann Caspar Füssli und sein Briefwechsel mit Jean-Georges Wille - Marginalien zu Kunstliteratur und Kunstpolitik in der zweiten Hälfte des 18. Jahrhunderts, Schweizerisches Institut für Kunstwissenschaft, 1978.
  19. Madeleine Pinault-Sorensen, Rousseau et l'art du paysage, in textes réunis et édités par Frédéric S. Eigeldinger, Jean-Jacques Rousseau et les arts visuels, Droz, 2003.
  20. Archives de Seine-et-Marne, Le château de Blandy-les-Tours par Jean-Georges Wille
  21. École nationale supérieure des beaux-arts, Jean-Georges Wille dans les collections
  22. Musée national de l'Éducation, Jean-Georges Wille dans les collections
  23. Château de Versailles, Portrait de Nicolas-René Berryer
  24. Bauernhausmuseum Hof Haina, présentation de la salle consacrée à Jean-Georges Wille
  25. Musée Teyler, Jean-Georges Wille dans les collections
  26. Musée de Lamego, douze gravures
  27. Galerie Morave de Brno, Jean-Georges Wille dans les collections
  28. British Museum, Jean-Georges Wille dans les collections
  29. National Portrait Gallery, Jean-Georges Wille dans les collections
  30. Royal Collection, Jean-Georges Wille dans les collections
  31. Victoria and Albert Museum, Jean-Georges Wille
  32. Nationalmuseum, Stockholm, Jean-Georges Wille dans les collections
  33. Fogg Art Museum, Jean-Georges Wille dans les collections
  34. Art Institute of Chicago, Jean-Georges Wille dans les collections
  35. Davison Art Center, Jean-George Wille dans les collections
  36. Metropolitan Museum of Art, Jean-Georges Wille dans les collections
  37. Philadelphia Art Museum, Jean-Georges Wille dans les collections
  38. Firestone Library, Princeton, Jean-Georges Wille dans les collections
  39. National Gallery of Art, Washington, Jean-Georges Wille dans les collections
  40. National Gallery of Victoria, Jean-Georges Wille dans les collections
  41. Musée des beaux-arts d'Orléans, Aignan-Thomas Desfriches, collectionneur, mécène et dessinateur, 2015
  42. Christian Bernard Rode, in Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne, 1843, tome 36, page 269.
  43. Artiste de premier ordre qui figura parmi les fondateurs de l'École allemande de peinture et dirigea ultérieurement l'Académie de Dresde

Annexes



Bibliographie



Iconographie



Liens externes


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[de] Johann Georg Wille

Johann Georg Wille (eigentlich: Will), auch Jean Georges Wille, (* 5. November 1715 auf der Obermühle im Biebertal bei Königsberg; † 5. April 1808 in Paris) war ein im 18. Jahrhundert berühmter aus Deutschland stammender Kupferstecher, der in Frankreich lebte und dort auch als Bilderhändler wirkte. Wille war Zeuge der Zeit des späten Absolutismus im Königreich, der folgenden Französischen Revolution und der ersten Jahre des Kaiserreichs.
- [fr] Jean-Georges Wille

[ru] Вилле, Иоганн Георг

Иоганн Георг Вилле (нем. Johann Georg Wille, фр. Jean-Georges Wille, род. 5 ноября 1715 г. Дюнсберг близ Гисена — ум. 5 апреля 1808 г. Париж) — французский и немецкий художник: рисовальщик и гравёр по меди.



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