Elle est connue pour ses miniatures tant sur ivoire que sur porcelaine. Sa peinture obtient les faveurs de Louis XVIII et Charles X et la fait nommer «Peintre du cabinet», puis «Premier peintre sur porcelaine, du Roi et de la Manufacture de Sèvres».
Biographie
Fille d'un greffier des audiences au Châtelet, Marie-Victoire Jaquotot naît à Paris le .
Les débuts
Elle fait son apprentissage auprès d'Étienne-Charles Le Guay[1],
vraisemblablement dans le cadre de la manufacture Dihl et Guérhard[2]
où Le Guay travaille à cette époque[3].
Elle a 22 ans quand elle l'épouse en 1794[4].
En cette fin du XVIIIesiècle, la question de la pâte dure étant résolue depuis peu, reste celle de la conservation des couleurs lors de la cuisson. Jusque là, la plus grande difficulté pour le peintre sur céramique est la différence de couleur avant et après la cuisson; seul un œil expérimenté peut jauger avant cuisson la nuance que va prendre la couleur après cuisson[5].
Christophe Erasmus Dihl, âme de la production de la manufacture du même nom, met au point des couleurs pour céramique inaltérables à la cuisson. Son rapport sur le sujet en octobre[6]
ou novembre[7]
1797 à l'Institut National des Sciences et des Arts[n 1] fait sensation[3] et est publié en janvier 1798 dans le Journal de physique, de chimie, d'histoire naturelle et des arts[7]. En 1800 Christophe Dihl lance avec Alexandre Brongniart, qui vient d'être nommé directeur de la manufacture de Sèvres, des séries importantes de couleurs fusibles[8]. Cette même année, M.-V. Jaquotot entre comme peintre à la manufacture de porcelaine de Sèvres[9]. Elle y est «peintre de figures», le rang le plus élevé (beaucoup de femmes de la manufacture sont «peintres de fleurs»)[2].
Brongniart et Jaquotot partagent l'idée, une idée qu'ils élèvent qui plus est au rang de dogme, que, la peinture sur porcelaine étant inaltérable, il faut transcrire sur porcelaine toute œuvre peinte sur un autre support[10]: leur mission est de préserver le patrimoine et de transmettre à la postérité des peintures dans leur aspect «original»[11]. Pour l'art, c'est la grande idée du moment, que l'on retrouve dans de nombreuses publications de l'époque.
Aussi, elle se voit comme un peintre d'histoire...
l'Atala de Girodet par Jacoto est exposé au magasin de la manufacture...
la Vierge au voile de Raphael par Jacoto, et la table chinois (celle qu'elle a décorée avec l'autre peintre?) remarquées à l'expo de 1855... https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k314227/f94.image.r=Jacotot
Dès 1801, elle réalise le portrait de Joséphine de Beauharnais, puis un nouveau portrait en 1809-1810 sur une tasse à chocolat (cette dernière, terminée quelques mois après le divorce de Joséphine et Napoléon, n'a pas quitté Sèvres où elle a directement rejoint la collection du musée)[2],[12].
Entre 1803 et 1806, elle peint une partie du service de table Olympique[n 2] (voir plus bas la section «Services»).
1808: médaille d'or, première décernée pour une peinture sur porcelaine[13]
1812: la Vierge de Foligno et la Belle Jardinière exposés au M.R. (au Louvre? trop tôt? le salon?)[14]
En 1813-1814, elle peint une miniature sur porcelaine de Napoléon Ier[J 1] que celui-ci achète pour l'offrir en cadeau à l'impératrice Joséphine.
1814: Vierge à la Chaise et le portrait de Corvisard d'après Gérard exposés[14]
1816: «Peintre du cabinet»
Son travail est remarqué par Louis XVIII (1814-1815, 1815-1824) le 25 juin 1816, lors d'un déjeuner organisé à la manufacture pour découvrir les étapes de la réalisation d'une œuvre. Ce jour-là, Alexandre Brongniart présente officiellement au roi Louis XVIII la copie qu'elle a réalisée de la Belle Jardinière[15] de Raphaël, destinée à un service à déjeuner de Sèvres dit «des Grands Peintres». Louis XVIII aurait alors déclaré: «Madame, si Raphaël vivait, vous le rendriez jaloux»[2]. Le roi lui donne alors le titre de «Peintre du cabinet»[16].
Ce titre lui donne droit à une pension annuelle de 1 000 francs[2] et lui permet d'ouvrir une école privée de peinture sur porcelaine pour une trentaine d'élèves[14], dont un atelier réservé aux femmes[13], où elle enseigne pendant environ vingt ans[14] jusqu'en 1836[11].
La miniature de Marie-Antoinette qu'elle peint à Saint-Cloud[10] en 1818[J 2], contribue à sa renommée[10].
1819: la Vierge aux oeillets, la Vierge aux poissons, Portrait d'Henri IV exposés[14]
Vers 1820[précisionnécessaire], la manufacture de Sèvres développe son propre atelier de copie sur porcelaine au sein du musée du Louvre; dans ce cadre, Marie-Victoire se fait progressivement connaître en tant que peintre copiste sur porcelaine. Elle travaille pour la manufacture de Sèvres jusqu'en 1846[2].
Elle a notamment pour élève Adélaïde Félicité Hoguer[réf.nécessaire], Marie-Adélaïde Ducluzeau[n 3] (Sainte Thérèse, musée de Sèvres) qui travaille aussi pour Sèvres[17], Élisa Restout[18]...
En 1821 est exposée au Salon annuel de l'industrie la tabatière du roi Louis XVIII[19], à peine remarquée, et surtout ses 24 miniatures sur porcelaine par M.-V. Jaquotot, qui font sensation dans la presse de l'époque[20]. La série de miniatures pour cette tabatière atteint finalement le nombre de 48 médaillons[21] et la livraison des miniatures - ou du moins leur paiement - s'étend jusqu'en 1830: le 20 janvier de cette année-là, quelque six mois avant la chute de Charles X, le musée royal paye à M.-V. Jaquotot «deux portraits sur porcelaine peints pour la tabatière du Roi, représentant l'un le Grand Condé, l'autre Charles XII, à raison de 1 500(...) pour une collection de portraits en porcelaine peints par Mme Jaquotot pour la tabatière du roi Charles X» (Charles X ayant apparemment adopté la tabatière de son frère Louis XVIII)[22].
En 1822, Jaquotot cesse de travailler à Sèvres et se concentre sur l'atelier de la manufacture au Louvre, spécialisé dans les reproductions d'œuvres sur plaques de porcelaine[11].
1822: La grande Sainte Famille et la maîtresse du Titien exposés[14]
1824: la Corinne d'après Gérard, Catherine de Paré d'après Van der Werff, Anne de Boulen d'après Holbein exposés[14]
Brongniart l'envoie travailler d'après des originaux à Rome et à Florence, faisant parfois voyager les plaques de porcelaine peintes pour les cuire à la manufacture[23]. Elle est probablement l'artiste la mieux payée de son temps[2]. Ce qui ne l'empêche pas de demander en 1825 une nouvelle pension, appuyée par le duc de la Rochefoucauld; mais Lourdoueix[n 4] la refuse, arguant qu'elle reçoit déjà une pension et surtout que le paiements pour ses travaux sont conséquents[24]:
«Du reste la position de Mme Jaquotot est fort loin d'exiger une augmentation dans les secours que le Roi accorde aux artistes… puisqu'elle travaille pour les Manufactures royales…elle obtient ordinairement par année pour vingt quatre mille francs de commandes, elle a aujourd'hui douze portraits du Roi à faire… elle a exécuté une copie de Psiché (sic) de Mr Gérard qui lui a été achetée dix huit mille francs…»
—Lettre de Lourdoueix à La Rochefoucauld, le 10 février 1825[24]
1827: Psyché et l'amour d'après Gérard, Danaé d'après Girodet exposés[14]
Charles X (1824-1830) la nomme «Premier peintre sur porcelaine, du Roi et de la Manufacture de Sèvres»[4] en 1828[16].
En 1829, Alexandre-Théodore Brongniart (1739-1813), administrateur de la manufacture de Sèvres, vante son talent dans un rapport adressé au vicomte de La Rochefoucault:
«Mme Jaquotot, par ses études, par sa manière de sentir la peinture et surtout celle des grands maîtres, par ses travaux assidus et opiniâtres, par ses talents d'exécution qui ont accompagné et suivi ses dispositions naturelles, a produit des copies sur porcelaine d'une perfection telle qu'on n'avait rien à comparer dans ce qui avait été fait avant elle [...]. Mais si l'art de peindre sur porcelaine a fait d'immenses progrès, s'il s'est formé quelques Dames d'un talent distingué, si MM. Robert, Constantin, Béranger, etc. ont produit des peintures remarquables par leur genre de perfection, c'est à l'essor que Mme Jaquotot a donné à la peinture sur porcelaine, aux modèles presqu'inimitables qu'elle a mis sous les yeux du public et des artistes, à sa vérité pour elle-même, qu'on peut attribuer les efforts que les artistes que je viens de nommer et beaucoup d'autres encore ont fait pour produire, chacun dan leur genre, des peintures dignes d'être mises en parallèle de mérite avec celles de Mme Jaquotot[14].»
Lorsque cette même année 1829, dans Le Journal des Artistes (12 avril 1829), Alexandre Lenoir (1761-1839) publie un article intitulé «Du talent des femmes dans l'art de peindre», il cite à deux reprises le nom de Marie-Victoire Jaquotot.
Elle obtient de Brongniart le privilège de peindre à domicile et mène un train de vie brillant, recevant dans son atelier les célébrités les plus en vue de son temps: Dominique-Vivant Denon (1747-1825), Georges Cuvier (1769-1832), Madame Récamier (1777-1849)[14]...
Déclin et mort
En 1830, elle perd la faveur de la cour; lui est même retiré jusqu'au privilège d'emprunter au Louvre des peintures originales pour les copier dans son atelier[4]. Cependant la chute ne semble pas avoir été soudaine: parmi les commentaires sur le Salon de 1831, on lit que «Mme Jaquotot tient toujours le sceptre de la peinture sur porcelaine: la belle Ferronière, l'Atala et la Danaé, de Girodet, l'Espérance, d'après M. Gérard, sont des productions d'un mérite supérieur […] Mme Jaquotot a aussi exposé une collection de portraits historiques pour laquelle elle n'a épargné ni soins ni recherches, et qui est exécutée avec la rare perfection qu'on admire dans tous ses ouvrages»[25].
Marie-Victoire Jaquotot, Autoportrait, huile sur toile.
Marie-Victoire Jaquotot meurt le à Toulouse.
Autoportraits et autres représentations
Elle a laissé plusieurs autoportraits.
L'un d'eux, une estompe à la mine de plomb et crayon noir avec rehauts de blanc, est au musée du Louvre (département des Arts graphiques)[J 3]; restauré en 2000, il a été utilisé au recto d'un feuillet publicitaire pour l'édition d'un guide des galeries de Versailles[26].
Une autre autoportrait se trouve à Sèvres[J 4].
Outre les autoportraits, plusieurs portraits d'elle ont été réalisés.
Celui sur céramique par Le Guay est reproduit par Nicolas-Jean Otthenin[4]. Le Guay réalise un autre portrait en miniature, sur ivoire celui-là, qui la représente habillée en blanc assise sur un divan[1],[J 5].
François Joseph Heim la fait figurer dans son grand tableau représentant la remise des récompenses le 15 janvier 1825 par Charles X aux artistes du Salon de 1824, une composition (huile sur toile, haut. 173 cm * larg. 256 cm)[J 6] exposée au Salon de 1825; un dessin (crayons blanc (rehaut) et noir sur papier beige) de préparation pour ce tableau se trouve également au Louvre[J 7],[27].
Marie-Victoire Jaquotot, par Otthenin, d'après Le Guay. Nationalmuseum, Stockholm, Suède
Mariages, descendance
En 1794 (elle a 22 ans), Marie-Victoire Jaquotot devient la seconde épouse de son maître peintre Étienne-Charles Le Guay[4], lui-même miniaturiste renommé[11]. À cette époque, Le Guay a déjà travaillé avec succès depuis plusieurs années pour la manufacture de porcelaine Dihl et Guérhard; le couple est témoin au mariage de Christophe Dihl avec la veuve de Guérhard le [n 5],[3]. Mais la relation est orageuse et le divorce est prononcé en 1801. Marie-Victoire a ensuite une relation hors mariage avec l'architecte Jean-Bonaventure Comairas, avec qui elle a un fils en 1903, Philippe Comairas, futur peintre. Elle épouse Isidore Pinet en 1836[4].
Apollon et Daphné (1806), assiette du service Olympique. musée de Sèvres.
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Services
Cabaret[n 7]orné des portraits de la famille impériale, avec Pierre-André Le Guay, 1812[11], cadeau de Marie-Louise à Letizia Bonaparte[29].
Service Olympique[n 2]: commencé semble-t-il en 1803, il est peint par Jean Georget et M.-V. Jacotot. Livré aux Tuileries en 1807, il est utilisé le 23 août pour le mariage de Jérôme Bonaparte (le plus jeune frère de Napoléon, nommé roi de Westphalie le 8 juillet de cette année) avec Catherine de Würtemberg, fille du roi de Würtemberg et nièce du tsar de Russie. Puis Napoléon en fait cadeau au tsar Alexandre[30],[31].
Reproduction sur porcelaines
Danaé (1827), sur porcelaine. Montpellier, musée Fabre.
La Sainte Famille[J 9],[32], 1825. Cette œuvre, sur plaque de porcelaine de 46 × 33,5 × 0,7 cm (hauteur x largeur x épaisseur), fait partie des collections du musée du Louvre depuis 1875 mais est en prêt au musée de Sèvres depuis le 22 mai 1924. S'inspirant du tableau La Grande Sainte Famille de François 1er (c. 1518), elle en porte l'indication avec l'inscription sur le manteau en bas: «RAPHAEL VRBINAS PINGEBAT M.D.X.VIII» et, comme l'original, l'inscription «ROMA» dans le manteau sur la droite de la Vierge. Elle est signée et datée en bas à gauche: "Victoire Jaquotot Paris. 1825"[33].
La Vierge de Foligno (dite aussi Madone de Foligno), 1827[11]. Cette plaque ne reproduit que la partie supérieure de l'œuvre originelle (en 1836, Abraham Constantin fait une copie intégrale de cette dernière): à l'époque, les nécessités technoques limitent encore les dimensions des plaques de support. La manière et les couleurs de cette œuvre sont tout à fait similaire aux ouvrages sortis de la manufacture de Sèvres, mais elle n'est mentionnée ni dans les archives de Sèvres ni dans les notices des Expositions des Manufactures royales. Le mot «Paris» est inscrit au revers de la plaque, suggérant que cette peinture a été exécutée hors de la manufacture — probablement dans l'atelier-école parisien, pour le compte de l'artiste. Collection Comairas; en dépôt à Sèvres depuis le 22 mai 1924. Exposée au Grand palais en 1984[J 10],[34].
L'Amour et Psyché, reproduction d'après François Gérard, 1822, exposée au Salon de 1824[11]
Corinne au cap Misène'', d'après Gérard, exécuté vers 1824 selon Lajoix[11] mais la base de données Joconde indique que la pièce est signée et datée de 1873[J 11]
Wellington, lady Darnley, comtesse de Woronzof, duchesse d'Orléans, duchesse de Berry, comtesse de Lorges,etc.[31]
La tabatière de Louis XVIII
C'est l'œuvre la plus prestigieuse sortie des ateliers de Sèvres sous la Restauration[14]. Marie-Victoire Jaquotot en a exécuté les 24 premières miniatures sur porcelaine, puis une deuxième série de 24 miniatures pour le même objet (48 miniatures au total). La tabatière a été perdue mais son coffre, conçu comme un médailler, comprend trois tablettes coulissantes portant chacune huit médaillons. Ces miniatures pouvaient aussi s'enchâsser sur le couvercle de la tabatière qui s'encastrait dans la partie interne du couvercle du coffre. Ce petit meuble se trouve au département des Objets d'art du musée du Louvre. Les vingt-quatre miniatures hors du coffret sont conservées au département des arts graphiques du même musée[21].
L'Institut National des Sciences et des Arts, créé en 1795 en remplacement des académies royales, devient par la suite l'Institut de France (voir cet article).
Le service Olympique, achevé, entre au magasin de vente de la manufacture le 31 décembre 1806 et est livré au palais des Tuileries le 21 août 1807. Cette livraison inclut 66 assiettes plates à 360 francs chacune, 16 compotiers à dauphins, 4 jattes à pied, 2 grandes jattes à sirènes, 8 seaux à bouteilles, 4 seaux crénelés à têtes de béliers, 4 seaux à glaces trépied, 4 sucriers à pied dauphins, 2 corbeilles à anses serpent à trois parties, 4 corbeilles jasmin, 24 assiettes à bordure seulement pour assiettes montées. Il est accompagné d'un surtout comprenant 1 groupe de Bacchus et Cérès sur un char, 2 groupes des Trois Grâces portant une corbeille, 2 cornes d'abondance richement décorées, 2 colonnes et leurs socles avec figures d'Apollon et Diane et 40 petits vases fond beau bleu. dans les semaines suivantes, six assiettes supplémentaires, douze tasses et un pot à sucre sont encore livrées.
Théodore Brongniart, architecte et père d'Alexandre Brongniart directeur de la manufacture, a lui aussi travaillé à ce service. Un dessin conservé aux archives de la manufacture de Sèvres, montrant les ornements sur l'aile à fond rouge, est de sa main; c'est aussi lui qui crée les formes des vases pour le surtout, ainsi que les cornets antiques en forme de hure de sanglier et corne d'abondance.
Le premier usage de ce service a lieu le 23 août, deux jours après la principale livraison, lors du mariage de Jérôme Bonaparteavec Catherine de Würtemberg. Puis Napoléon décide d'offrir le service au tsar Alexandre Ier pour célébrer la signature des accords de Tilsitt le 7 juillet de cette année. Le service parvient à Saint-Pétersbourg le 14 février 1808, en neuf caisses et en bon état. Il est utilisé sur la table du tsar à l'occasion du premier bal donné en l'honneur du marquis Armand de Caulaincourt, ambassadeur de France en Russie depuis 1807. En juillet 1832, le tsar Nicolas Ier décide d'envoyer le service Olympique au Kremlin à Moscou pour l'y utiliser au cours de grandes réceptions. Il y est conservé avec le service Egyptien, un autre service de Sèvres offert (aussi en 1807) par Napoléon à Alexandre Ier (se trouve de nos jours au musée du palais de Kuskovo). Le service Olympique est aujourd'hui conservé principalement au musée des Armures du Kremlin et au musée de céramique de Kuskovo. Trois assiettes dont deux inachevées sont conservées au musée de Sèvres. Trois autres étaient dans la collection Twinight de New York; l'une d'elles a récemment rejoint les collections du musée Napoléon Ier du château de Fontainebleau. Enfin, une assiette du service olympique est récemment passée en vente publique.
Voir «Sèvres. Assiette, projet pour le service olympique», sur auction.fr (consulté en ).
Le Mr de Lourdoueix (et non Lourdonaix comme indiqué dans la description accompagnant la lettre à La Rochefoucauld) (1787-1860) qui refuse l'attribution d'une pension supplémentaire à M.-V. Jaquotot, pourrait être Jacques Honoré Lelarge de Lourdoueix, chef du département des belles-lettres auprès du ministère de l'Intérieur en 1821 (et censeur royal en 1827).
Voir Guillebon 1988, p.4: au mariage de Christophe Dihl avec Mmeveuve Guérhard le , le jeune couple est témoin aux côtés du peintre Sauvage, qui comme Le Guay a lui aussi fait de notables contributions dans la production de la manufacture Dihl et Guérhard.
Un portrait de Marie Leczinska d'après Nattier est conservé à Londres (musée Wallace).
Portrait de Marie de Rabutin-Chantal, Marquise de Sévigné, d'après Mignard, 1820: il est conservé au département des Arts graphiques du Louvre, et fait donc probablement partie du lot de 24 miniatures «hors du coffret» de la tabatière de Louis XVIII.
Le Louvre possède un autre portrait de la marquise, par Petitot[note]. Le musée Glauco Lombardi de Milan possède un portrait du même modèle attribué à Mignard. Le musée Carnavalet a sans ses collections un autre portrait du même modèle, longtemps attribué à Mignard mais de nos jours plus volontiers attribué à Claude Lefebvre. Voir «Portrait de Marie Rabutin-Chantal, Marquise de Sévigné», notice no50350214549, base Joconde, ministère français de la Culture.
Il existe un célèbre portrait de Madame de Senonnes par Ingres. Mais la photo de la miniature dans la base Joconde montre que M.-V. Jaquotot ne s'est pas inspiré de cette œuvre d'Ingres pour son médaillon.
Portrait dit d'Anne Dacier: l'identité du modèle n'est pas certaine, non plus que l'auteur de l'oeuvre originale qui a été longtemps attribuée à Roger de Piles mais qui, selon la fiche d'inventaire du Louvre, serait plus probablement par François de Troy. Voir «Portrait d'une inconnue», sur collections.louvre.fr.
La Croix d'honneur est à l'époque réservée aux hommes. Voir le commentaire de Tardieu sur ce point: Tardieu 1831, p.285, note 1.
Tardieu 1831, p.285: «Les mentions honorables tiennent le milieu entre la croix d'honneur et les médailles de première classe».
Références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé «Marie-Victoire Jaquotot» (voir la liste des auteurs).
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(en) Five black arts. A popular account of the history, processes of manufacture, and uses of printing, gas-light, pottery, glass, iron (condensed from the Encyclopedia Britannica), Columbus, éd. Follett, Foster and Co, (lire en ligne[PDF] sur cmog.org), p.180.
[Guillebon 1985] Régine Plinval de Guillebon, La Porcelaine à Paris sous le Consulat et l'Empire: fabrication, commerce, étude topographique des immeubles ayant abrité des manufactures de porcelaine, Genève, Droz, coll.«Bibliothèque de la Société française d'archéologie» (no18), , 239p., sur books.google.fr (résumé, présentation en ligne), p.132.
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[Lajoix 2006] Anne Lajoix, Marie-Victoire Jaquotot 1772-1855 Peintre sur porcelaine (thèse de doctorat en Histoire de l'art, Paris I, 1992), Paris, Société de l'Histoire de l'Art Français [SHAF], coll.«Archives de l'art français – Nouvelle période» (not. 38), (présentation en ligne)..
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