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André Lucien Léon Foy, né le dans le 9e arrondissement de Paris et mort le à Versailles[1], est un dessinateur, peintre et lithographe français.

André Foy
Naissance

9e arrondissement de Paris
Décès
(à 66 ans)
Versailles
Nationalité
Française
Activités
Illustrateur, peintre, lithographe
Formation
Académie Julian, École nationale supérieure des beaux-arts, Paris
Lieu de travail
Paris (-)

Biographie


Académie Julian, Paris
Académie Julian, Paris

André Foy est élève de l'Académie Julian puis de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris avant de débuter comme dessinateur en 1906[2].


La presse


Il entre en 1916 au Canard enchaîné où il est dessinateur en même temps que Bécan, Paul Bour, Raoul Guérin, Henri Guilac, Jean Oberlé et Jacques Pruvost[3]. On trouve alors également régulièrement ses dessins dans Fantasio et dans La Vie Parisienne.

Jean Pellerin
Jean Pellerin

Son itinéraire est typique d'une évolution qui conduisait des journaux d'humour ou d'échos aux journaux politiques sans négliger la collaboration à « la grande presse d'information ». Ainsi contribue-t-il brièvement, en alternance avec Charles Genty, Gus Bofa, Jean Villemot et Chas Laborde, dans les premières semaines d'existence du quotidien parisien L'Avenir, à une petite illustration en bas de la première page, ce jusqu'en juin 1919, après quoi l'exclusivité en sera donnée à Jean-Louis Forain[4]. Il collabore ensuite à La Baïonnette (dont n°218 du 4 septembre 1919[5], caricatures pour les Portraits de Colette et de Georges Courteline par Jean Pellerin dans le n°220 du 18 septembre 1919[6]), au Crapouillot de 1920 à 1937 (dont dessin de couverture, 16 janvier 1923) et à l'hebdomadaire Ric et Rac (contributions dans les n°69 du 5 juillet 1930, n°135 du 10 octobre 1931, n°137 du 24 octobre 1931…)[7].

Julien Baudry restitue la création au cours de l'été 1922 d'une « Association des dessinateurs de grands quotidiens », y relevant le nom d'André Foy parmi ceux d'Hervé Baille, Alain Saint-Ogan et Maurice Sauvayre et observant qu'ils ont en commun d'être des dessinateurs réguliers de L'Intransigeant, quotidien du soir d'opinion de droite dirigé par Léon Bailby, qui, surtout, « se démarque des autres titres par la diversité de son contenu qui donne une grande place au divertissement en général ». Si elle est historiquement assez oubliée, l'existence de cette association, estime Julien Baudry, n'en démontre pas moins que « ces jeunes dessinateurs ont pris acte de l'importance accrue de la grande presse et de ses commandes dans leur métier »[8].

Outre ses dessins, André Foy a écrit des articles dans Le Sourire, Le Journal, Les Hommes du jour, ainsi qu'une série de critiques sur le music-hall et le cirque dans Paris-Journal en 1924[2].


Les salons du dessin


André Foy, qui est installé au 63, boulevard Pereire dans le 17e arrondissement de Paris[9] et qui nous est restitué comme étant « la simplicité même en ses manières courtoises »[10], est, au sein d'un groupe s'autoproclamant « les mauvais garçons de l'ironie » et rassemblant avec lui Gus Bofa, Jean-Gabriel Daragnès, Pierre Falké, Chas Laborde, Charles Malexis et Pierre Mac Orlan, comme lui « tous témoins d'un quotidien dont ils se font les chroniqueurs narquois »[11], administrateur du Salon de l'Araignée qui, à partir de 1920, se tient annuellement à la Galerie Devambez à Paris, rassemblant là, comme le restitue Emmanuel Pollaud-Dulian, des artistes voulant « libérer le dessin du ghetto de la presse humoristique » (et, par extension, du Salon des humoristes organisé par la revue Le Rire et auquel André Foy a participé dès sa création en 1907). « De 1920 à 1930, le Salon de l'Araignée, réfractaire aux règles du monde de l'art, permet aux dessinateurs épris d'indépendance de montrer en toute liberté leurs recherches personnelles, de créer leur vision de la réalité et de chercher la vérité au-delà des apparences du quotidien. Ils ont su profiter de la vogue du livre illustré tout au long des Années folles et du débouché qui leur était offert, loin de la presse et de la publicité, pour faire du dessin une écriture à part entière, capable de tout raconter, tout exprimer »[12].

Lorsqu'en 1940 - année où l'artiste se met un temps en retrait à l'hôtel du Parc à Issoire[13] - est fondé le Salon de l'imagerie sous le patronage des Beaux-Arts et de la ville de Paris, Paul Lavalley en étant le président, André Foy et Robert Bonfils en sont les vice-présidents, le bureau s'étendant à Yves Alix, Paul Charlemagne, Charles Walch, Jean Picart Le Doux et Marthe Lebasque que rejoindra Lucien Coutaud en 1942[14],[15].


Les salons de la peinture


Petit Palais, Paris
Petit Palais, Paris

D'André Foy, Gus Bofa a dit : « il avait la bosse du comique et celle de la peinture ; il n'a jamais su choisir »[16]. Le nom d'André Foy demeure ainsi également associé aux grands salons de peinture parisiens, depuis le Salon des indépendants dont il devient sociétaire en 1914[17], puis le Salon d'automne de 1929[18] à 1946 - « Les démons qui tentent Saint Antoine et sortent des brumes fluides à l'appel d'André Foy » y impressionnent le visiteur René-Jean[19] -, jusqu'au Salon des Tuileries où, au Petit Palais en 1948, son accrochage dans la première salle dite des « peintres contemporains » est remarqué en même temps que ceux de Louis Berthomme Saint-André, Christian Caillard, Jules Cavaillès, André Dignimont, Othon Friesz, Edmond Heuzé, Georges-André Klein, Roland Oudot, Jacques Villon et Henry de Waroquier[20].


Œuvres



Décors de films


Jacques Ibert
Jacques Ibert

Décors et costumes pour le théâtre



Peinture


Avec « de la truculence » pour François Fosca[23] et « l'amour de la pâte » selon Roger Brielle[2], et dans une palette plutôt sombre, les thèmes de prédilection des toiles d'André Foy sont la nature morte (les vases de fleurs et les masques y dominent) et les paysages. Certains de ses portraits issus des mondes du cirque et du cabaret, où il accentue la caricature ou la grimace, ne sont pas éloignés d'une facture expressionniste.


Contributions bibliophiliques


Georges Courteline
Georges Courteline

Illustrations de livres pour enfants



Faïences



Cartes postales



Expositions



Expositions personnelles



Expositions collectives


Affiche du premier Salon des humoristes, Paris, 1907
Affiche du premier Salon des humoristes, Paris, 1907
Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, Paris, 1925, le théâtre
Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, Paris, 1925, le théâtre

Réception critique


Francis Carco
Francis Carco
Pierre Mac Orlan
Pierre Mac Orlan

Collections publiques



États-Unis



Finlande



France


Robert Rey
Robert Rey

Collections privées



Distinctions et hommages



Notes et références


  1. Archives de Paris 9e, acte de naissance no 746, année 1886 (avec mention marginale de décès)
  2. Roger Brielle, « Histoire de l'art contemporain - Autour de Segonzac », L'Amour de l'art, janvier 1934, pp. 284-288
  3. Henri Monier, À bâton rompu, éditions Pierre Horay, 1954.
  4. Sous la direction de Guillaume Douzy et Pascal Dupuy, La grande guerre des dessinateurs de presse - Postures, itinéraires et engagements de caricaturistes en 1914-1918, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2016, p. 69.
  5. La Baïonnette, n°218, 4 septembre 1918
  6. La Baïonnette, n°220, 18 septembre 1919
  7. Musée de la presse, Ric et Rac
  8. Julien Baudry, La bande dessinée entre dessin de presse et culture enfantine : relecture de l'œuvre d'Alain Sain-Ogan (1895-1974), doctorat en histoire et sémiologie du texte et de l'image, Université Paris Diderot-Paris 7, 2014, pp. 34, 62
  9. Institut de Carthage, Salon tunisien, catalogue, 1929
  10. Léon Dupont-Lachenal, « Le peintre Paul Biétry », Échos de Saint-Maurice, tome 60, éditions de l'Abbaye de Saint-Maurice, 1962, pp. 304-311.
  11. Jean-Jacques Lévêque, Le Triomphe de l'art moderne - Les Années folles, ACR Édition, , 660 p. (ISBN 9782867700545, lire en ligne), « 1927 - Le Salon de L'Araignée - Un bilan », p. 382
  12. Emmanuel Pollaud-Dulian, Le Salon de l'Araignée, 1920-1930, Michel Lagarde éditeur, 2013.
  13. André Warnod, « Les peintres reprennent leurs pinceaux », Le Figaro, 15 août 1940, p. 1
  14. Laurence Bertrand Dorléac, L'art de la défaite, 1940-1944, Seuil, 1993, pp. 341-342.
  15. Christian Faure, « La rénovation des arts populaires », Le projet culturel de Vichy, pp. 135-176, §35, Presses universitaires de Lyon, 1989
  16. Site de Gus Bofa, Le Salon de l'Araignée
  17. Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, vol.5, pp. 622-623.
  18. Patrick-F. Barrer, L'Histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Arts et Images du Monde, 1992, p. 305.
  19. René-Jean, « Le Salon d'automne - La peinture », Le Monde, 5 octobre 1946.
  20. « 25e Salon des Tuileries », Le Monde, 11 juin 1948.
  21. Centre Georges-Pompidou, Paris qui dort
  22. Ministère du commerce, de l'industrie, des postes et des télégraphes, Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, Paris, avril, 1925 - Rapport général, section artistique et technique, vol.10 : Théâtre, photographie et cinématographie, Librairie Larousse, Paris, 1925. Les costumes d'André Foy pour La Mort de Souper sont reproduits en planche XVII.
  23. François Fosca, « Chroniques - André Foy, Galerie d'art contemporain », L'Amour de l'art, n°3, mars 1928, p. 115.
  24. Bibliothèque des arts décoratifs, Les livres pour enfants pendant la guerre dans les collections de la Bibliothèque des arts décoratifs
  25. André Warnod, « Les expositions - André Foy », Comœdia, 28 octobre 1926.
  26. André Warnod, « Les expositions - André Foy », Comœdia, 8 février 1928.
  27. L.-L. Martin, « Les expositions - André Foy », Paris-Soir, 12 février 1928.
  28. Robert Rey, « Les expositions - André Foy », L'Europe nouvelle, 19 février 1928.
  29. « Les expositions », Le Figaro artistique illustré, mai 1930.
  30. Francis Carco, Les humoristes, éditions Librairie Paul Olendorff, Paris, 1921.
  31. René-Jean, « Au 56e Salon des indépendants », Le Monde, 5 mars 1945.
  32. René-Jean, « La peinture au 60e Salon des artistes indépendants », Le Monde, 23 avril 1949.
  33. Institut national d'histoire de l'art, Catalogue des tableaux, dessins et gravures provenant du Salon de l'Araignée, 1er avril 1920
  34. Raymond Geiger, « Le Salon de l'Araignée, Galerie G.-L. Manuel Frères », L'Amour de l'art, n°7, juillet 1930, p. 315.
  35. Archives du Petit Palais, Exposition du trentième groupe des artistes de ce temps, carton d'invitation, avril 1938
  36. René-Jean, « Le VIe Salon de l'imagerie », Le Monde, 26 mai 1945.
  37. G. D. « Le Salon de l'Araignée - Un livre, deux expositions », Caricatures et caricature, 15 décembre 2013
  38. Neil Harris et Teri J. Edelstein, En Guerre - French illustrators and World War I, University of Chicago Library, 2014
  39. Gérald Schurr, Les petits maîtres de la peinture, valeur de demain, Les Éditions de l'Amateur, 1989, vol.7, p. 123.
  40. Metropolitan Museum of Art, André Foy dans les collections
  41. Pescheteau-Badin, vente à l'Hôtel Drouot-Richelieu, Paris, le 15 avril 2013, n°186 du catalogue.

Annexes



Bibliographie



Liens externes





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