Dès 1870, il réalise plusieurs planches de reproductions d’œuvres des peintres Alfred Sisley, Édouard Manet et Claude Monet pour le catalogue de la galerie Durand-Ruel[2]. En 1875, il débute au Salon des artistes français avec sa toile Le Lutrin. Il est attiré comme beaucoup d'autres peintres par le site pittoresque de Septeuil[3].
Il épouse, le , à Neuilly-sur-Seine, Henriette Turquet[4] dont les parents sont Edmond Turquet, sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts et Octavie de Montgomery (1834-1881)[5]. Leur union donnera naissance à deux enfants, Jean (1882-1915), mort durant la Première Guerre mondiale à Écoivres[6], et Marie (1884-1969)[7].
Il vécut plusieurs années au château de Courgent au lieu-dit La Tournelle[8] où il réalisa plusieurs peintures. Un courrier, daté du , adressé à Edmond Hédouin, indique: «Mon bien cher patron, je sais que vous êtes rentré à Paris. Je vais bientôt en faire autant mais avant de rentrer je voudrais bien que vous veniez voir mon tableau. Il va être bientôt terminé et je suis très désireux de savoir ce que vous en pensez […] Je suis allé ces jours-ci en Vendée»[9]. L’œuvre citée par l'artiste est Le Massacre de Machecoul qui illustre la guerre de Vendée (1793-1796); elle est exposée au Salon de 1884 et fait suite à une commande de scène historique de la part de l’État (acquise le )[10] pour décorer des bâtiments officiels[11].
Ami du peintre américain John Singer Sargent et de Paul Helleu, il établit son atelier et son domicile vers 1900 au 16, rue de la Glacière à Paris
En 1891, il conçoit des esquisses pour le premier billet de banque français en quadrichromie, d'une valeur faciale de 1 000 francs. Il est exécuté en 1897, mais ne sera pas émis. Le dessin servira dans des couleurs différentes à la réalisation du billet de 5 000 francs, dit le 5000 francs Flameng, qui est mis en circulation de 1938 à 1945[12].
Apprécié par le tsar Alexandre III, qui lui a acheté le tableau intitulé: Baignade des dames de la cour au XVIIIesiècle[13], il est invité durant l'année 1894 à Gatchina en Russie pour y exécuter une série de portraits de personnalités aristocratiques et de la cour impériale[14].
De 1895 à 1897, François Flameng participe à la décoration de la nouvelle salle Favart du théâtre national de l'Opéra-Comique à Paris, reconstruite après le deuxième incendie du , en collaboration de Benjamin Constant, Henri Gervex, Albert Maignan et Luc-Olivier Merson. La salle est inaugurée, le .
En 1900, il exécute le panneau décoratif Paris pour la grande salle du restaurant Le Train bleu de la gare de Lyon à Paris.
François Flameng est nommé professeur à l'École des beaux-arts de Paris en 1905 où il comptera de nombreux élèves. Il devient membre de l'Académie des beaux-arts cette même année, en remplacement de William Bouguereau[15]. Il est le président d'honneur de la Société des peintres militaires français.
En 1912, il est élu maire de la commune de Courgent, où son père fut d'abord inhumé en 1911. Son mandat s'achève en 1917.
En 1914, François Flameng est parmi les premiers peintres des armées à rejoindre les missions aux armées. Se trouvant directement au cœur des combats dans l'Aisne en octobre 1914, il écrit à sa fille du front, lui donnant des nouvelles de son frère qui est au 28erégiment d'infanterie, 6ecompagnie, qu'il visitera en 1915[6]. Il fait ainsi le tour du front avec une voiture et son chauffeur, en étant sur tous les points sensibles, mais avec des séjours de courte durée. Il y saisit des croquis qu'il traduit ensuite sur toile à l'atelier. Il a une préférence pour les scènes historiques, mais peint avec autant d'aisance les scènes de genre et les portraits de personnalités de son époque, ce qui lui assure une renommée importante.
Le , son épouse habitant au château de Courgent vient à mourir des suites d'une maladie contractée à l'hôpital 19 de Mantes-la-Jolie (actuelle, école Hélène-Boucher)[16] en tant qu'infirmière de la Croix-Rouge française durant la guerre
[17]. Une année plus tard, son nom est gravé sur le monument aux morts de la Première Guerre mondiale qui est situé à proximité de l'église de Courgent[18].
Il vend l'ensemble de ses collections comprenant des Chardin, Van Dyck, La Tour, Rembrandt,etc. Un catalogue est publié à cette occasion par la galerie Georges Petit.
François Flameng, atteint de diabète[1], meurt le à son domicile parisien au 61, rue Amelot, à la suite d'une amputation d'une jambe subie 48 heures auparavant[19]. Il est enterré, aux côtés de sa femme et de son père, au cimetière de Septeuil.
Sa fille Marie épouse le tennisman Max Decugis dont elle est parfois le partenaire de double mixte[réf.nécessaire].
Les Suites d'un bal du Prado, musée des Beaux-Arts de San Francisco.
Carnaval à Venise, gravure.
Bonaparte à son bureau de campagne, gravure.
Affiches
1900:
Hachette et Cie aux 100 millions de visiteurs;
Phono, cinéma, théâtre, Exposition universelle de 1900, Paris, Imprimerie Camis;
Aux Merveilles de Paris et de l'Exposition, Imprimerie Vieillemard.
1901: Grisélidis.
Théâtre de l'Opéra Comique, Paris, Dourgerie et Cie.
Ouvrages illustrés
Edmond et Jules de Goncourt, Gavarni, l'homme et son œuvre, autoportrait de l'artiste gravé à l'eau-forte par François Flameng, Henri Plon, 1873.
Victor Hugo, Œuvres complètes, Éditions Hetzel-Quantin, 1885-1889.
Henri Lefort, François Flameng le jeu de fusil…, gravure avec remarque de François Flameng de la Société des aquafortistes français, Paris, Édition A. Lahure, 1886.
Edmond Rostand, La Vie d'une précieuse, in-4°, tirage limité 620 exemplaires, plusieurs auteurs et illustrateurs, Paris, Hachette et Cie, 1912, 220p.
Illustrations pour la revue L'Illustration
1913: Aéroplane près au décollage, Paris, musée de l'Armée.
1914: Bataille de l'Yser, troupes franchissant la plaine inondée.
1915:
1914-1915. Croquis de Guerre, aquarelles et sépias réalisées sur le front par François Flameng, 144p.[20]
Les Batailles de l'Artois, La rentrée du ballon (Nord d'Arras), Poste de secours à Mont-Saint-Éloi, no3786, .
Soissons, no3791, , Le Pont sur l'Aisne, La Caserne de Soissons (ancienne Abbaye), Barricade dans la Distillerie de Vauxrot, Tranchée dans la distillerie de Vauxrot (près de Soissons).
Combat du en Champagne, Combat du à la Main de Massiges, no3794, .
Sur la route de Souain à Sommepy-Tahure: une marmite, no3817, .
Dampierre .
La Bataille de la Somme, Verdun, Verdun vue prise du fort de la Chaume, Bombardements de Verdun avec les obus incendiaires (nuit du 25 au , La Hauteur de Douaumont vue du fort de la Chaume, , no3833.
Verdun, La Citadelle de Verdun, les fossés, , no3838.
gravures en couleurs pleine page hors-texte de l'offensive britannique de la Somme, no3860, .
Campement de troupe de l'Inde près de Fricourt, .
gravures en pleine page, hors-texte de la bataille de la Somme: Village de Dompierre, Ruines de l'église de Dompierre, La Vallée de la Somme près de Curlu, no3863, .
Le Récit (Noyon mars 1917), no3915, .
Batterie de 400, Cantonnement dans l'église d'Herleville, Bataille de la Somme, Poste de commandement au Sud de la Somme, Devant Saint-Quentin, no3878, .
Le Champ de bataille dévasté du plateau de Californie à Craonne.
Casemates dans le talus du chemin de fer devant Saint-Léonard près de Reims, no3880, .
Soldats écossais s'exerçant à l'escrime avec la baïonnette, Observatoire anglais dans un moulin, La Ville d'Arras, grande scène de combat sous les bombardements.
1918:
Spads devant les hangars d'une escadrille de chasse, Entraînement des As de l'Aviation au-dessus du terrain, Bombardements de nuit au-dessus de la Rhur, Bombardiers de retour d'un raid de nuit.
Dans les villes libérées, Soldats anglais dans les vieux remparts de Péronne, Biaches, Cathédrale de Péronne, no3915, .
La Retraite allemande (), Coucy-le-Château après la destruction allemande., Les Entonnoirs de Ham, Les Pommiers coupés à Cuts (Oise), no3905, .
L'Offensive française d'avril à mai 1917, planches composées de: Prise du plateau de Californie (), Attaque des positions allemandes au Nord de l'Aisne le à 6 heures du matin, Attaque du fort de Brimont le , no3925, .
Dans la Somme en 1916, planches composées de: Chapelle de Tilloloy vue de l'intérieur du château, Ferme du château de Tilloloy, Les Trophées du 2ecorps dans la cour du château de Marcelcave (route de Péronne à Amiens), Sur la route de Foucaucourt: casino des officiers allemands dans le bois du Satyre, Le Ravitaillement dans les tranchées près de Lihons, no3928, .
Fontaine de Savigny en hiver, Porte du camp du 18ebataillon indigène à Le Breuil (Marne), no3945, .
Le Village de Pinon (), no3950, .
Dans le bois de Roucy (Aisne), la toilette des poilus la veille de la bataille (), Projections et fusées lumineuses près de Nieuport (1915), no3956, .
Les Chars d'assaut, Tanks britanniques, Attaque britannique au cours de l'offensive finale, Camp d'une brigade de cavalerie canadienne et cavaliers britanniques sur une crête en France du Nord.
Rentrée d'un Spad qui a atterri loin des hangars à l'autre extrémité du terrain couvert de neige.
Convoi de mitrailleurs alpins dans les Vosges.
Attaque dans un enfer de boue et de paysage de cratères.
Soldats allemands dans une tranchée équipés de masques à gaz avec une armure de fer.
1900: Exposition universelle de 1900 à Paris, L'Appel des Girondins, Affiche Hachette et Cie.
1997: «Portrait de Messieurs des collections du musée», Mâcon, musée des Ursulines, de janvier à .
2009: «Toulouse-Lautrec et le cirque», Paris, musée Maxim's, de à . Affiches, dessins, pages de journaux de Toulouse-Lautrec, François Flameng, René Péan.
Salon des artistes français
1875: Un portrait; Le Lutrin.
1876: Frédéric Barberousse au tombeau de Charlemagne.
1877: Portrait de MgrB…, évêque de C….
1879: L'Appel des Girondins.
1881: Les Vainqueurs de la Bastille ().
1882: Camille Desmoulins.
1884: Le Massacre de Machecoul .
1887: La Pose de la première pierre de la chapelle de la Sorbonne par le cardinal de Richelieu en présence de l'architecte Lemercier; Saint Louis remettant à Robert de Sorbon la charte de la Fondation de la Sorbonne; L'Histoire des Lettres, triptyque présenté hors concours destiné à la décoration de l'escalier de la Sorbonne.
«Jean Flemeng, le fils du peintre», publié sur vlecalvez.free.fr], site dédié au 28erégiment d'infanterie au cœur de la Première Guerre mondiale (consulté le ).
« Marie Decugis », sur le site Sports-reference.com (consulté le ).
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