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Robert Savary est un peintre et lithographe figuratif français de la Nouvelle École de Paris né le à Paris et mort le à Petit-Quevilly[1].

Robert Savary
Fonction
Peintre officiel de la Marine
Biographie
Naissance

19e arrondissement de Paris
Décès
(à 80 ans)
Le Petit-Quevilly
Nom de naissance
Robert Gaston Savary
Nationalité
Française
Domicile
Formation
École Boulle, École des beaux-arts de Paris
Activité
peintre, lithographe
Autres informations
A travaillé pour
École régionale des beaux-arts de Rouen
Maître
Genre artistique
Marine
Distinctions
Prix de Rome ()
Liste détaillée
Prix de Rome ()
Pensionnaire de la Villa Médicis (d) (-)
Chevalier de l'ordre du Mérite de la République italienne ()
Officier des Arts et des Lettres‎ ()
Prix Claude-Berthault ()

Biographie


Paris, rue de Trétaigne vers le n°9
Paris, rue de Trétaigne vers le n°9

Robert Savary, aîné de quatre enfants, naît au n°9 de la rue de Trétaigne dans le 18e arrondissement de Paris, portant le même prénom que son père, Robert Savary qui est directeur d'un atelier de carrosserie à Aubervilliers. Il révèle rapidement des dispositions pour le dessin qu'encourage l'éducation artistique de sa mère[2].

Après une scolarité effectuée à l'École religieuse Saint-Joseph d'Aubervilliers assortie de dimanches passés dans une propriété familiale à Saintry-sur-Seine dont il se souviendra comme « le paradis de son enfance », il est élève dès 1935 de l'École Boulle où il a pour professeur de gravure un nommé Danjon - période de ses premiers tableaux brossés à Saintry-sur-Marne - puis, une fois diplômé, soit à partir de mai 1939, de Fernand Sabatté, puis, après la mort de ce dernier en 1940, successivement de Nicolas Untersteller et de Maurice Brianchon à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris[2].

Casa de Velázquez, Rome
Casa de Velázquez, Rome

Il s'installe en 1941 dans un atelier de la rue du Saint-Gothard (il le quittera pour la rue Asseline en 1943) et participe en novembre 1941, en même temps que Lucien Fontanarosa, Pierre Lesieur, Claude Schürr et Maurice Verdier qui resteront ses amis, au premier Salon des moins de trente ans créé en la Galerie Royale par Virginie Bianchini (1896-1985)[2]. Il obtient le prix de la Casa de Velázquez en 1948 et fait ainsi partie de la 19e promotion artistique, en compagnie du peintre Edmond Cabrol Gonella, des sculpteurs Marcel Gili et Josefina Miralles Guas (boursier de la ville de Valence), du peintre et graveur Séverin de Rigné et de la musicienne Reine Gianoli.

Villa Medicis, Rome
Villa Medicis, Rome
Magagnosc (Alpes-Maritimes)
Magagnosc (Alpes-Maritimes)

Il concourt en 1950 pour le Prix de Rome de peinture qu'il obtient ex-æquo avec Françoise Boudet et qui lui vaut un séjour à la villa Médicis[3], dont le sujet est Dans la nature des jeunes filles expriment le retour du printemps[Notes 1].

Il enseigne le dessin à partir de l'automne 1954 à l'école régionale des beaux-arts de Rouen, en devenant le directeur honoraire. Il réside alors au 2, rue Cretet à Paris[4] et, après les étés 1955 et 1956 où il séjourne à la Maison Descartes à Amsterdam puis à La Baule, passe régulièrement ses vacances estivales à Magagnosc près de la ville de Grasse (aujourd'hui un quartier de celle-ci) dans les Alpes-Maritimes.

Nommé dans l'Ordre du mérite de la République italienne en 1967, il est officier de l'Ordre des Arts et Lettres en 1976 et obtient le prix Claude-Berthault en 1983. Il est nommé peintre officiel de la Marine en 1987.

Il participe fidèlement aux principaux salons parisiens et, pendant plus de quarante ans, il fait partie du groupe d'exposants invités par Maurice Boitel au Salon Comparaisons à Paris.


Contributions bibliophiliques


Fernand Mourlot
Fernand Mourlot

Collections publiques



Allemagne



Belgique



France



Peintures et lithographies


Vitraux


Expositions



Salons et expositions collectives


Musée Galliera, Paris, 1960
Musée Galliera, Paris, 1960
Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon, 1965
Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon, 1965
Musée de Cahors Henri-Martin, 1966
Musée de Cahors Henri-Martin, 1966
Château de Saint-Ouen, 1967
Château de Saint-Ouen, 1967
Hôtel Cabu, Orléans, 1968
Hôtel Cabu, Orléans, 1968
Cellier de Clairvaux, Dijon, 1975
Cellier de Clairvaux, Dijon, 1975
Musée Picasso, Antibes, 1977
Musée Picasso, Antibes, 1977

Expositions personnelles



Réception critique et témoignages


« Savary suit avec indépendance les traces de Bonnard. Dans son Arlequin, il subordonne avec abnégation le détail à l'effet lumineux de l'ensemble. Dans son petit bout de cour de ferme où viennent déferler jusqu'au premier plan, sans souci de la profondeur, de vives verdures, on découvre des qualités encore plus précieuses de coloriste. »

 Pierre du Colombier[21]

« Savary appartient au même groupe que Verdier, Aïzpiri, Buffet, de Rosnay. Mais, alors que l'élément graphique tient une grande place dans l'œuvre de ces peintres, il n'en a presque aucune dans l'œuvre de Savary. Prix de Rome en 1950, il avait fait, en Italie, plusieurs copies de fresques de style byzantin. Il a voulu se dégager de cette influence et a retrouve le goût qu'il avait, plus jeune, pour les Impressionnistes. “À cette époque, je ne voyais qu'eux et j'avais tendance à négliger tout le reste”. Comme eux, il est sensible à la lumière qui dissout les formes ; il l'exprime, comme eux, par la couleur. Comme les Impressionnistes à leurs débuts, il fait alterner des surfaces unies de couleur vive et des surfaces où se juxtaposent de larges touches de couleurs différentes. Sa perspective reste classique. »

 Connaissance des arts[22]

« La règle d'or qui gouverne les œuvres de Savary est un constant respect de la vibration atmosphérique et de la vibration colorée. Chacune d'elles est un chatoiement qui transporte loin des pratiques anciennes des dessous et des glacis ou d'une tendance récente à la réhabilitation, à la "revalorisation" du noir cher à des peintres aussi bien figuratifs qu'informels. »

 Georges Besson[23]

« Il n'y a pas de décalage entre sa moisson grassoise et sa production parisienne. Qu'il édifie le Sacré-Cœur avec une mise en page tout à fait particulière, qu'il installe un joli Nu dans une ambiance silencieuse délicieusement intimiste, qu'il ressuscite, pour notre joie, l'atmosphère parfumée d'un jardin de Provence, comme l'a judicieusement noté notre ami George Besson qui, très tôt l'a découvert, loin de l'évanescent, de l'informel, il avance chaque jour à la conquête de nouvelles espérances. »

 René Barotte[24]

« Il a toujours donné le meilleur de lui-même par un enseignement vivant et renouvelé, tout en exigeant des bases élémentaires solides pour les élèves débutants ; l'expression du graphisme et de la couleur sous différentes formes est enseigné par lui tout en admettant et en favorisant les tendances de chaque personnalité, dont quatre étudiants ont fourni leurs preuves soit comme pensionnaires de la villa Médicis ou de la Casa de Velázquez. La joie de vivre exprimée dans la peinture de Robert Savary se traduit chaque jour dans ses relations avec les étudiants, ses collègues professeurs et moi-même. J'ai trouvé en Robert Savary un homme affable, discret, passionné de son art, d'une parfaite loyauté, possédant à fond le sens du travail en commun. »

 François Herr, directeur de l'École des Beaux-Arts de Rouen[2]

« Sa palette de couleurs respire ce beau désordre du vent et de la mer… Robert Savary est l'un des plus beaux bergers de l'art figuratif français. »

 Guy Vignoht[25]

« La peinture de Savary, indépendante des duretés et des complications matérielles et intellectuelles à la mode, apparaît comme un retour à l'humain, à l'éternelle douceur de vivre, que n'attend que notre bonne volonté pour nous apporter ses délectations qui sont aussi celles de la bonne peinture. »

 Raymond Charmet[26]

« Pars ses qualités de lumière, l'œuvre de Robert Savary se situe dans une tradition particulière de la peinture française, celle de la peinture claire, faite de plaisir et de rayonnement. Chaque été, le spectacle de Magagnosc, d'une luxuriance presque tropicale, aux portes de Grasse, berceau du grand Fragonard, vient affirmer cette appartenance. Pour Robert Savary, homme libre et passionné, le monde est par essence inépuisable. Il nous invite à le croire à travers ses yeux. »

 Patrice Dubois[18]

« De tous les artistes parisiens de sa génération, le Premier Grand Prix de Rome Robert Savary est celui qui aura le plus généreusement marqué son attachement à Rouen, à ses lumières et à ses secrets, à ses replis au coin des vieilles rues, à ses élans à travers les brumes des panoramas. »

 Jean Lecanuet[20]

« Des paysages heureux, gorgés de soleil et de sensualité. Un artiste qui se remet perpétuellement en question et qui sait orchestrer des symphonies de tons exubérants dans ses vues chaleureuses de Paris, du Sud-Ouest et surtout de la campagne autour de Grasse. »

 Gérald Schurr[27]

« Dans une première période, sous l'influence hispanique, il oriente sa palette vers les bruns et les gris et sa vision du monde est architecturée par les principes cézanniens. On pouvait alors reconnaître dans ses peintures des traces de l'influence d'Édouard Pignon. Très rapidement, il se laisse aller à sa propre nature, choisissant de se faire l'interprète des paysages qui l'émeuvent au hasard de ses promenades… Poète de la couleur, c'est sa joie de vivre, son amour passionné de la nature et des choses qu'il nous invite à partager. Selon Raymond Cogniat, "le blanc devient pour lui une couleur, comme il l'était pour Bonnard, riche de subtilités ; une manière de mettre en valeur toute la gamme de tons et de les accorder par la lumière, par la fraîcheur". »

 Dictionnaire Bénézit[28]


Récompenses et distinctions


Épaulette P.O.M.
Épaulette P.O.M.
Ancienne École régionale des beaux-arts, Rouen
Ancienne École régionale des beaux-arts, Rouen

Élèves notables



Notes et références



Notes


  1. Il concourt avec Altes, Cheval, Paul Collomb, Geoffroy Dauvergne, Gassies, Gisèle Georges, Camille Hilaire, Legrand, Perrin, et Petitet. (Alain Valtat, Catalogue Raisonné du peintre Geoffroy Dauvergne, pp. 26 et 28).

Références


  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970.
  2. François Lespinasse, Robert Savary, Imprimerie SIC, Lagny-sur-Marne, 1981.
  3. François Bellec, Carnets de voyages des peintres de la Marine, Coéditions Ouest-France et Marine nationale française, Edilarge S.A., Rennes 2002, p. 133.
  4. Françoise Woimant, Marie-Cécile Miessner, Anne Mœglin-Delcroix, De Bonnard à Baselitz - Estampes et livres d'artistes, BnF, 1992, p. 366.
  5. Paris Libris, Eugène Dabit, "Faubourgs de Paris", illustrations de Robert Savary, présentation du livre
  6. Bulletin Trimestriel de l'Institut Archéologique du Luxembourg, 2017 N° 1-2, Arlon, p. 88.
  7. Musée national d'art moderne, Robert Savary dans les collections
  8. Patrick Forget, « Fresques du peintre Robert Savary sur la ville, salle des Pas-perdus, gare de Rouen », Saga Photo, 13 septembre 2016
  9. Portes du Luxembourg, À l'art sacré contemporain - Les Portes du Luxembourg recèlent quelques uns des plus beaux joyaux de l'art sacré du XXe siècle
  10. Grand Est - Patrimoine culturel Champagne Ardenne, église Saint-Nicolas de La Neuville-à-Maire
  11. Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, p. 313.
  12. Farah Pahlavi, Mehrdad Pahlbod et Édouard Georges Mac-Avoy, Première Exposition internationale des arts de Téhéran, catalogue d'exposition, 1974
  13. Collectif (sous la direction d'André Flament, Jean-Noël Doutrelen et André Verbiest, La vie paysanne - Les peintres témoins de leur temps, Les Presses artistiques / Diffusion internationale d'art moderne, Paris / Hachette, Vanves, 1976, p. 72.
  14. Collectif (sous la direction d'André Flament, Roger Bouillot, Dina Carayol, Jean-Noël Doutrelent et André Verbiest, La fête - Les peintres témoins de leur temps, LesPresses artistiques / Hachette, Vanves, 1977, p. 79.
  15. René Salmon (préface), Panorama de la peinture contemporaine,, catalogue d'exposition, éditions de la ville de Sotteville-les-Rouen, 1980.
  16. François Bergot, Artistes normands de la Casa de Velázquez, éditions du Musée des Beaux-Arts de Rouen, 1981.
  17. Jean Delavèze, « Exposition : Robert Savary », Aux écoutes, décembre 1965.
  18. Patrice Dubois, Robert Savary, éditions de la Galerie Colette dubois, Paris, 1979.
  19. Gérald Schurr, « Les expositions », La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°38, 2 novembre 1984, page 46.
  20. Jean Lecanuet (préface), MM. Bergot, Gorge et Parment, Robert Savary, catalogue d'exposition, éditions de la halle aux Toiles, Rouen, 1987.
  21. Pierre du Colombier, « Le Salon des moins de trente ans », Comœdia, 21 novembre 1942.
  22. Connaissance des arts, no 48, décembre 1958, p. 143.
  23. Georges Besson, « Robert Savary », Les Lettres françaises, n°799, 19 novembre 1959, p. 11.
  24. René Barotte, Robert Savary, éditions de la Galerie Bernier, Paris, 1962.
  25. Guy Vignoht, Robert Savary, éditions de l'auteur, 1970.
  26. Raymond Charmet, « Robert Savary », Médica, été 1973.
  27. Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996, p. 828.
  28. Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, vol.12, p. 332.

Annexes



Bibliographie



Liens externes





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