Jean Navarre est né au 26, rue Thiers à Pontoise. Ses parents sont Alexandre Louis Navarre, électricien, et son épouse née Émilie Fau[1]. Jean Navarre grandit dans une ambiance favorable puisque sa mère est restauratrice de tapisseries anciennes[2]. Il est élève à Paris de l'École supérieure des arts appliqués Duperré de 1929 à 1932[3], puis, de 1933 à 1939, ayant pour condisciples Robert Humblot et Lucien Fontanarosa, de Lucien Simon à l'École nationale supérieure des beaux-arts[4]. «Élève indiscipliné»[2], il n'en participe pas moins en 1938 à l'exposition Jeune Génération constituée autour du manifeste Rupture écrit par Henri Hérault et signé de la majorité des exposants: «Nous dénonçons l'impressionnisme destructeur de lignes et de formes comme l'ennemi public no1» y est-il dit, comme pour énoncer l'émergence d'un nouveau réalisme[5].
Cité Montmartre-aux-artistes, Paris
Jean Navarre devient sociétaire du Salon des indépendants en 1948, sociétaire du Salon d'automne en 1959, membre du conseil en 1964 puis secrétaire général en 1968 du Salon de la Société nationale des beaux-arts.
Après avoir vécu au 1, rue Gabrielle[6], il s'installe en partage entre la cité Montmartre-aux-artistes au 189, rue Ordener, de même dans le 18earrondissement de Paris, et le chemin du Terme à Tourrettes (Var).
Contributions bibliophiliques
Pierre Devaux et Henry-Gérard Viot, La minute dérobée, illustrations de Jean Navarre, collection « Sciences et aventures », Éditions Magnard, 1952.
«Il peint souvent des paysages du Midi, dans lesquels dominent les jaunes et les bleus… Il n'a pas fait partie officiellement du groupe des Forces Nouvelles; c'est bien à cette tendance d'attachement à la réalité recomposée qu'il appartient; sa vision, son écriture, bref son style personnel présentent des affinités de génération et d'amitiés avec ceux de Robert Humblot ou d'André Marchand, par un certain hiératisme des attitudes des figurants, tempéré par les saveurs rustiques du décor.» - Jacques Busse[11]
«Jean Navarre est un grand magicien de la lumière. Il voit et rend la nature uniquement en vibrations colorées. Les thèmes abordés sont nombreux, mais restent autour d'une constante: nature, personnages. À chaque sujet choisi s'adapte une dominante colorée. L'évocation de la lumière, toute en nuances et en valeurs, est surtout une évocation subtile de l'atmosphère et diffère fondamentalement du luminisme contrasté du Caravage. Il s'agit pour l'artiste de traduire une vision affective des êtres et de la nature en formes et accords colorés. La lumière vient de l'intérieur du tableau, ce qui contribue à rendre l'atmosphère de mystère à l'œuvre de Jean Navarre.» - Patrick-F. Barrer[3]
Jacques Busse, « Jean Navarre », Dictionnaire Bénézit, vol.10, Gründ, 1999, page 117.
Annexes
Bibliographie
René Barotte, « Jean Navarre », ouvrage collectif Les peintres témoins de leur temps - Tome VI: Le sport, Achille Weber/Hachette, 1957.
Louis Guillaume, Jean Navarre, Genève, Éditions Pierre Cailler, 1959.
Jean Cassou, Pierre Courthion, Bernard Dorival, Georges Duby, Serge Fauchereau, René Huyghe, Jean Leymarie, Jean Monneret (peintre), André Parinaud, Pierre Roumeguère et Michel Seuphor, Un siècle d'art moderne. L'histoire du Salon des indépendants, Denoël, 1984.
Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Éditions Arts et Images du Monde, 1992.
André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Éditions André Roussard, 1999.
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs (article de Jacques Busse), Gründ, 1999.
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии