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André Dignimont est un illustrateur, peintre et graveur français, né le à Paris où il est mort le [1].

André Dignimont
Naissance

9e arrondissement de Paris
Décès
(à 73 ans)
4e arrondissement de Paris
Sépulture
Cimetière du Montparnasse
Nom de naissance
André Pierre Jean Dignimont
Nationalité
Française
Activités
Peintre, illustrateur, graveur
Maître
Distinction
Chevalier de la Légion d'honneur‎

« Figure notable de Montmartre[2] », il est réputé pour ses estampes et ses illustrations légères dédiées à la beauté féminine.


Biographie


Fils d'un négociant en vins, André Dignimont est d'abord élève chez les Oratoriens du collège de Juilly avant d'effectuer des études de langue en Angleterre (Craven College de Beckenham, dans le Kent où il a pour condisciple le futur comédien André Luguet dont il restera l'ami[3]). Le retour en France en 1911 le conduit à sept années de régiment: trois années de service militaire, quatre années de guerre[4]. André Dignimont est ensuite l'élève de Tony Robert-Fleury à l'Académie Julian. Installé à Montmartre, il mène alors « la joyeuse vie des rapins » (de là date son surnom « le Grand Dig » qui lui restera) en compagnie de condisciples et amis, notamment Jean-Gabriel Domergue, Roger de la Fresnaye, Louis Marcoussis, Robert Lotiron et André Warnod[5].

Sa carrière qui s'étend sur plus de quatre décennies, le conduisant aussi bien vers le portrait et le nu féminin (aquarelles, dessins et estampes, Dignimont ne peignant pas sur toile) que vers l'illustration des livres et le décor de théâtre, se liant par là aux artistes peintres, aux écrivains (Colette, Francis Carco, Pierre Mac Orlan) et aux comédiens. En 1927, il quitte Montmartre pour s'installer définitivement au 1, rue Boutarel dont, passionné de marché aux puces, il fera un musée d'objets insolites[6].

C'est plus tard qu'André Dignimont commence à s'intéresser au paysage, encouragé en cela par André Dunoyer de Segonzac, y venant aussi naturellement par ses promenades dans Paris, également par ses villégiatures estivales que restitue Françoise Py-Chereau[7] : chez l'avocat-académicien Maurice Garçon à Ligugé dans le Poitou, dans l'Yonne chez Jules Cavaillès, à Saint-Tropez chez Colette, à Equemauville près d'Honfleur chez Henri Jeanson[8], près de Paimpol également où Betty de Mauduit fait de son château de Bourblanc un lieu d'accueil artistique et littéraire où Dignimont peut retrouver Pierre Benoit, Joseph Kessel, Francis Carco et Louis Touchagues[9].

Colette le dévoile : « Quand je veux me trouver seule à seul avec vous, j'écarte poliment vos acrobates, vos matelots et vos sous-officiers à la bouche en cerise, je dis pardon à votre doux bétails féminin, je tourne à l'angle d'une maison vide dont la persienne bat, paisiblement tachée de sang, et je vous rencontre penché sur un cul-de-lampe fleuri – cœurs de Jeanette, narcisses et ancolies mêlées (n'oublions pas le myosotis !) que vous peignez soigneux, ému et rêveur comme une ancienne jeune fille »[10].

Il a illustré des journaux tels que Le Rire, Demain, Monsieur - Revue des élégances, des bonnes manières et de tout ce qui intéresse Monsieur, Le Crapouillot, Le Sourire, Femina, la Gazette du Bon Ton, La Guirlande, Comœdia, Flirt... En plus de son métier d'illustrateur et de peintre, il a joué des rôles secondaires au cinéma (voir rubrique Rôles de Dignimont au cinéma ci-dessous) et a fait partie du jury (présidé par Marcel Pagnol) du Festival de Cannes 1955.

André Dignimont est mort à Paris le . Sa tombe, au cimetière du Montparnasse à Paris (27e division), est ornée d'un médaillon de bronze avec son portrait sculpté par Paul Belmondo. Son épouse est morte le .

« Singulier caprice du destin ! Depuis l'adolescence, Dignimont n'a fréquenté que les bals musettes, les bars à matelots, les salons de maisons closes, or, pour lui rendre hommage, on rassemble ses œuvres dans les salons dorés d'un palais officiel. L'aile de son feutre rabattue sur l’œil et cigarette au bec, il n'aurait pas osé entrer. »

 Roland Dorgelès, à propos de l'exposition Dignimont au Palais Galliera, catalogue de vente d'atelier André Dignimont du 22 octobre 1990, p. 6

.


Illustrations (sélection)



Ouvrage



Autres



Décors et costumes (théâtre, opéra)


Cette rubrique a été constituée à partir des pages 20 à 21 du Catalogue de la vente de l'atelier André Dignimont du cité en bibliographie ci-dessous. Les no 57 à 93 y sont les maquettes de décors et de costumes sous forme de gouaches ou d'aquarelles, toutes précisément situées (exemple: Carmen, le cabaret, Ciboulette, la tonnelle, etc.). Cet inventaire est précédé d'une intéressante notice où le commissaire-priseur Claude Robert s'efforce de restituer la relation d'André Dignimont à la scène et à l'écran[12].


Expositions



Expositions personnelles



Expositions collectives



Rôles de Dignimont au cinéma



Réception critique



Prix et distinctions



Musées



France



Roumanie



Suisse



Collections privées



Voir aussi



Bibliographie



Notes


  1. Le livre de René Huyghe nous dit qu'André Derain, a réalisé avec son portrait d'André Dignimont une de ses plus belles toiles dans cette discipline.

Références


  1. Archives de l’état civil de Paris en ligne, 9e arrondissement, acte de naissance n° 1326, année 1891, avec mention marginale du décès.
  2. André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre.
  3. Claude Robert, commissaire-priseur à Paris, Catalogue de la vente de l'atelier André Dignimont, 13 mai 1985 (Cf. bibliographie ci-dessus). Voir en page 20; La scène et l'écran.
  4. Françoise de Perthuis, Dignimont: l'Écossais de l'Ile Saint-Louis, dans La Gazette de l'Hôtel Drouot, 3 mai 1985 (Cf. Bibliographie ci-dessus).
  5. Jean-Paul Crespelle, Montmartre vivant, Hachette, 1964, page 218 (on trouve à la même page une photo de ce joyeux groupe rassemblé autour de Tony Robert-Fleury).
  6. Roland Dorgelès dans Femmes, fleurs, branches - Dignimont évoqué par ses amis (Cf. Bibliographie).
  7. Françoise Py-Chereau, conservateur honoraire à la Bibliothèque nationale, dans Catalogue de la vente de l'atelier André Dignimont, 13 mai 1985, p. 11.
  8. Henri Jeanson dans Femmes, fleurs, branches - Dignimont évoqué par ses amis(Cf. Bibliographie ci-dessus).
  9.  : Histoire du château de Bourblanc.
  10. Dictionnaire des illustrateurs, 1905-1965, sous la direction de Marcus Osterwalder. Éditions Ides et Calendes, 2005. p. 489-491, extrait lui-même issu de Raymond Hesse, Arts et métiers graphiques n°22
  11. Base Joconde.
  12. Voir également le livre de Martine Kahane: Les artistes et l'Opéra de Paris - Décors et costumes 1920-1950 (Cf. Bibliographie ci-dessus).
  13. François Fosca, « Chroniques - Dignimont, Galerie Bernier », L'Amour de l'art, n°1, janvier 1929, p. 30.
  14. François Fosca, « Chroniques - Dignimont, Galerie Bernier », L'Amour de l'art, n°5, mai 1930, p. 234.
  15. Fabien Sollar, « Les échos d'art - Dignimont à la Galerie Bernier », Art et décoration, 1932.
  16. Emmanuel Pollaud-Dulian, Le Salon de l'Araignée (Cf. Bibliographie ci-dessus).
  17. Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours (Cf. Bibliographie ci-dessus). Voir page 300.
  18. François Fosca, « Salon des Tuileries, 1928 », L'Amour de l'art, n°6, juin 1928, pp. 1-24.
  19. Exposition française du Caire, février 1938, catalogue en pdf
  20. Raymond Nacenta, The School of Paris - The painters and the artistic climate of Paris since 1910, Oldbourne Press, 1960, pages 301-302.
  21. Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999 (Cf. Bibliographie ci-dessus).
  22. Musée d'art de Pully, Fonds et collection

Liens externes





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