Le musée de Picardie est un musée d'art et d'archéologie situé à Amiens, en France. Il regroupe de riches collections qui vont de la Préhistoire au XXesiècle, notamment en archéologie et en peinture. Il a reçu le label «musée de France»[2]
Antiquités préhistoriques, égyptiennes, grecques, étrusques et gallo-romaines, Arts du Moyen Âge, Peintures du XVesiècle au XXesiècle, Sculptures du XVIIesiècle au XXesiècle.
Au début du XVIIIesiècle, Étienne de Fay créa, à l'abbaye Saint-Jean-des-Prémontrés d'Amiens, un cabinet d'antiquités et de curiosités composé d'une collection d'objets hétéroclites parmi lesquels, seize tableaux du XVIIesiècle, une statue de la Vierge en albâtre du XVesiècle, un plat de Bernard Palissy, des pièces de numismatique, des céramiques, des instruments d'astronomie...
En 1786, le vicomte de Breteuil adressa au roi une lettre demandant la création d'un musée à Amiens. La Révolution française mit provisoirement un terme à ce projet.
En 1802, 85 tableaux et gravures furent déposés à la Malmaison, pour former le «musée de la Bourse». Au moment de la signature de la paix d'Amiens, l'État fit déposer à l'hôtel de ville d'Amiens une vingtaine de tableaux provenant du château de Versailles parmi lesquels, les quatre Chasses en pays exotiques de Carle van Loo et de François Boucher. Toutes ces œuvres furent laissées à Amiens après la signature du traité.
En 1828, fut inauguré le musée de la Salle de la Bourse, dont les collections étaient composées - pour l'essentiel - de statues à l'antique. Parallèlement, en 1835, fut fondée la Société des amis des arts du département de la Somme et en 1836 la Société d'archéologie de la Somme devenue, en 1839, la Société des antiquaires de Picardie qui, outre d'effectuer des recherches archéologiques et historiques, se donnait pour mission de créer un musée à Amiens[3].
Fondation du musée
La Société des antiquaires de Picardie fut reconnue d'utilité publique le 8 juillet 1851. Grâce à son action militante, les objets d'art et d'archéologie récoltés depuis des décennies purent être désormais conservés et exposés dans un musée digne de ce nom. En 1852, elle fut autorisée par Napoléon III à organiser une loterie pour financer les travaux de construction du musée et l'État lui attribua la propriété du terrain de l'ancien arsenal d'Amiens en 1854.
Le «musée Napoléon» était né. En 1869, il fut cédé à la ville par la Société des antiquaires de Picardie et prit le nom de Musée de Picardie, en 1875[4].
Un bâtiment innovant
Le bâtiment actuel du musée a été construit entre 1855 et 1867 sur les plans de l'architecte Henri Parent qui prit modèle sur l'agrandissement contemporain du palais du Louvre de Napoléon III. Véritable palais, le bâtiment a été spécifiquement conçu - une véritable innovation à l'époque - pour être un musée accueillant les collections régionales d'antiquités et des œuvres d'art. C'est aussi un bâtiment à la gloire de la Picardie et ses hommes illustres. L'architecte Arthur Diet succéda à Henri Parent et conçut la décoration extérieure et intérieure du musée dans ses grandes lignes.
Le bâtiment est construit autour d'une cour centrale autour de laquelle se distribuent les différentes salles. L'aile de la façade principale est composée d'un pavillon central coiffé d'un dôme, de deux ailes terminées par deux pavillons d'angle en saillie.
Il est le premier bâtiment construit en France pour être spécifiquement un musée des Beaux-Arts et servit de modèle pour d'autres villes[5].
Une décoration extérieure et intérieure soignée
Une majestueuse grille d'entrée donne accès à la cour d'honneur devant le bâtiment. Deux bassins de part et d'autre de l'allée principale sont ornés d'une fontaine sous forme de griffon ailé, œuvres de Eugène-Louis Lequesne.
Sur les six médaillons de la façade ont été sculptés, par les frères Duthoit, les portraits des hommes ou femme illustres de la Picardie: Antoine Parmentier, Jean de La Fontaine, Robert de Luzarches, Dom Bouquet, Jeanne Hachette...
Eugène-Louis Lequesne est l'auteur de deux statues en pied, L’Industrie et La Sculpture encadrant le troisième niveau du pavillon central.
Le vestibule donne accès aux salles d'archéologie au sous-sol, à la chapelle décorée par Cauchemont sur les dessins d'Arthur-Stanislas Diet, aux salles de sculptures, au grand salon qui accueille les peintures de grand et très grand formats et au grand escalier qui mène au premier étage.
La rotonde de l'Empereur ou salon du dôme, à l'étage, est la salle la plus richement décorée du musée. Le plafond est orné de peintures de Félix-Joseph Barrias représentant La France couronnant les gloires littéraires, artistiques, militaires et scientifiques de la Picardie: Jean de La Fontaine, Jean Racine, Jean-Baptiste Gresset pour la littérature; Robert de Luzarches, Maurice-Quentin de La Tour, Jean-François Lesueur pour les arts; Philippe de Beaumanoir, Charles du Cange, Jean-Baptiste Delambre pour les sciences; Jeanne Hachette, Pierre l'Ermite, le maréchal Serrurier pour les gloires militaires. Les chapiteaux furent sculptés par les frères Duthoit, les huit victoires ailées sont dues à Eugène-Louis Lequesne.
Les pavillons d'angles ont été décorés par les peintres Charles Borély, Charles Crauk, Auguste Ferragu et Le Tellier.
Sur le plafond peint du grand salon, les médaillons furent sculptés par Albert Roze[6]…
Le musée de Picardie dans sa totalité est protégé au titre des monuments historiques: classement par arrêté du 21 mai 2012[5].
Agrandissements du musée
Des les années 1870 se pose la question de l'agrandissement des locaux afin d'exposer les nouvelles acquisitions du musée. L'architecte amiénois Émile Ricquier entreprend un agrandissement substantiel du musée. Les ailes latérales sont agrandies par la suppression des murs de façade donnant sur la cour intérieure et la construction de robustes colonnes en fonte pour soutenir l'édifice. La cour centrale est couverte pour donner naissance au grand salon actuel, inauguré en 1890.
En 1902, une maison de l'ancien marché de Lanselles, datant de 1609, est remontée dans le parc à l'arrière du musée[7]. En 1929, le musée est agrandi par la construction du pavillon Maignan pour abriter les collections que le peintre Albert Maignan a léguées au musée, complétées par la donation de son épouse Louise Larivière.
À partir de 1981, des travaux de rénovation permettent d'installer les collections préhistoriques et antiques dans les anciennes caves à charbon du musée. Des décors peints d'origine sont rénovés dans certaines salles. En 1985, la rénovation intérieure inclut la mise en valeur des décors peints d’origine. En écho, la commande est passée en 1989 à Sol LeWitt d’un Wall drawing pour la rotonde ouest du rez-de-chaussée.
En 2011, un concours est organisé pour la rénovation du premier étage et de l'accès du public. Après une longue période d'études, les lauréates Catherine Frenak et Béatrice Jullien et l'architecte du patrimoine Jennifer Didelon mènent à bien le projet à partir de 2016, le musée subit d'importants travaux de rénovation, de restructuration et d'agrandissement. L'accès au musée ne se fait plus par la façade monumentale mais par le pavillon Maignan. La réouverture du musée a lieu le [8].
Au regard des collections égyptiennes et grecques issues du legs du peintre Albert Maignan, l'essentiel des collections archéologiques, situées au sous-sol, est constitué d’artefacts mis au jour lors de fouilles archéologiques effectuées dans le département de la Somme.
Antiquités préhistoriques et protohistoriques
Bifaces de Saint-Acheul.
Les collections préhistoriques proviennent de fouilles effectuées à Amiens et dans le département de la Somme aux XIXe, XXeetXXIesiècles:
Paléolithique:
bifaces acheuléens (~ 600 000 à 300 000 ans avant le présent) taillés à Abbeville, Cagny et dans le quartier Saint-Acheul d'Amiens (site préhistorique éponyme);
Vénus de Renancourt (Gravettien, vers 23 000 ans avant le présent) série de 15 statuettes découvertes depuis 2014 dans le quartier de Renancourt à Amiens, l'une d'elles mise au jour en juillet 2019 est la seule retrouvée entière.
vase à piédestal mis au jour à Allonville (Somme).
Antiquités égyptiennes
Riche de 400 pièces environ, dont seulement 257 exposées, la collection égyptienne du musée de Picardie provient essentiellement du legs du peintre Albert Maignan et de dépôts de l'État provenant, entre autres, de la collection Campana, parmi lesquelles:
Statuette de Ptah-Sokar-Osiris
Le sarcophage de Neskafâa, grand prêtre d'Amon (XXIe dynastie, 1069-945 av. J.-C.), restauré en 2021;
la momie de Setjaimengaou (XXVe-XXVIe dynasties), âgée de 40 ans environ au moment de sa mort, dans son cercueil (vers 664 av. J.-C.). Cette momie fut acquise en 1839 par la Société des antiquaires de Picardie;
le papyrus d'Amiens datant de la XXe dynastie égyptienne relatant, en écriture hiératique, la comptabilité d'un domaine agricole dépendant du sanctuaire de Karnak, mis au jour lors des fouilles d'Abydos menées par Émile Amélineau;
des vases canopes;
des masques funéraires;
une statuette de Ptah-Sokar-Osiris de la période ptolémaïque;
des statuettes de divinités égyptiennes.
Antiquités grecques
La collection d'antiquités grecques du musée de Picardie provient essentiellement du don, en 1849, de Théodose de Lagrené (236 objets) et du legs du peintre Albert Maignan:
Kouros.
Tête de kouros provenant d'Athènes (VIesiècleav. J.-C.),
céramiques de l'Époque géométrique (900 à 700 av. J.-C.);
céramiques de Chypre (700-600 av. J.-C.);
céramiques de Corinthe (VIIIe– VIesiècleav. J.-C.);
Trois amphores représentant les dieux grecs et les travaux d'Hercule;
Vases grecs à figures noires;
Vases athéniens à figures rouges dont:
Un grand vase avec décor représentant Héraclès et les dieux de l'Olympe (vers 520 av. J.-C.);
céramiques italiotes (Ve– IIIesiècleav. J.-C.);
statuettes grecques en terre cuite...
Antiquités romaines
Le musée possède deux fragments de peinture murale romaine, provenant de la villa de Publius Fannius Synistor à Boscoreale, ville romaine près de Pompéi, détruite, elle aussi, par l’éruption du Vésuve en 79.
Antiquités gallo-romaines
Les collections gallo-romaines montrent des objets provenant de fouilles réalisées à Amiens et dans le département de la Somme au XIXesiècle et surtout lors de la reconstruction de la ville après la Seconde Guerre mondiale. Les travaux d'urbanisme contemporains mettent régulièrement au jour de nouveaux objets et vestiges lors de fouilles d'archéologie préventive. Les collections exposées au Musée retracent les étapes de la romanisation de la région du IerauVesiècle:
Priape.
chapiteaux, fragments de colonnes, panneaux de marbre provenant de l'ancien forum de Samarobriva;
vasque sculptée;
Paquetage d'un légionnaire romain (fin Iersiècle);
Patère d'Amiens: patère émaillée (vase décoratif) provenant du mur d'Hadrien;
Autel votif et stèles funéraires;
Ex-votos;
oscillum;
Statuette en bronze d'un dieu ithyphallique, le Priape de Rivery (Iersiècle);
Stèle funéraire (IIesiècle).
Statuette en bronze du dieu gaulois à l'oreille de cervidé: Cernunnos? (fin du Iersiècle);
Importante collection de verrerie;
Panneaux de mosaïques;
vestiges reconstitués d'hypocauste;
Bijoux;
Objets de la vie quotidienne: céramique, ustensiles de cuisine, pour la toilette, pour l’écriture;
Meules à grains;
Reconstitution d'habitat;
Stèles funéraires de soldats de l'armée romaine;
Sarcophages en plomb et en pierres...
Antiquités mérovingiennes
L'essentiel des collections mérovingiennes est constitué d'objets mis au jour lors de fouilles archéologiques de sauvetage précédant des travaux d'urbanisme ou routier, à Amiens et dans le département de la Somme. Ce sont surtout des objets funéraires:
Objets funéraires d'une tombe féminine mérovingienne.
sarcophages en plomb;
épitaphes gravées sur une pierre;
céramique;
verrerie;
armes;
boucles de ceinture;
bijoux etc.
De la période mérovingienne, le musée conserve également:
une parure en or d’origine balte, du Vesiècle;
une petite boîte à hosties du VIesiècle, mise au jour à Moreuil (Somme) ...
Collections médiévales
La collection d'œuvres médiévales du musée comprend un ensemble de sculptures et d'objets liturgiques:
Sculpture médiévale
Lion de saint Marc (XIIesiècle)
Miracles de saint Remi, ivoire sculpté, élément de reliure d'un manuscrit (fin du IXesiècle);
chapiteau d'Adam et Ève provenant de l'abbaye de Corbie (XIIesiècle);
chapiteau orné de diables provenant de l'abbaye Saint-Martin-aux-Jumeaux (XIIesiècle);
sculpture représentant le lion de saint Marc, provenant de Corbie (XIIesiècle);
cuve baptismale provenant de l'abbaye de Selincourt (XIIesiècle);
chapiteaux sculptés provenant de l'abbatiale Saint-Josse de Dommartin (vers 1153-1163);
chapiteau sculpté représentant la Nativité (XIIesiècle);
statuette de cavalier en os de cétacé (seconde moitié du XIIesiècle) trouvée à Amiens en 1895;
La Légende de saint Nicolas, Le Châtiment du débiteur (XVesiècle)
statues de trois rois de Judas en pierre provenant du porche centrale de la façade occidentale de la cathédrale d'Amiens (vers 1225);
pierre centrale de l'ancien labyrinthe de la cathédrale d'Amiens (XIIIesiècle);
statue de flagellant polychrome (dernier tiers du XIIIesiècle);
statue de la Vierge à l'Enfant, en bois polychrome (Espagne, fin XIIIe-début XIVesiècle);
statue en pierre du cardinal de la Grange provenant du Beau Pilier de la cathédrale d'Amiens (années 1370);
tête du gisant d'Henri de Kiéret provenant de l'abbatiale Saint-Josse de Dommartin (seconde moitié du XIVesiècle);
pierre tombale de Girard Blasset, abbé de Saint-Josse de Dommartin (après 1385);
gisant de l'évêque Simon de Gonçans (début XIVesiècle), restaurations (XIXeet débutXXIesiècle) provenant de la chapelle axiale de la cathédrale d'Amiens;
statue d'évêque bénissant, en bois (Espagne, première moitié du XVesiècle);
albâtres sculptés avec traces de polychromie, fragments d'un retable de la Passion: Flagellation, Crucifixion, Mise au tombeau, Résurrection, provenant de l'église de Conty (atelier de Nottingham? XVesiècle);
albâtres sculptés avec traces de polychromie, Épisodes de la vie de la Vierge, Annonciation et Assomption, provenant de l'église de Conty (XVesiècle);
albâtres sculptés avec traces de polychromie: La Légende de saint Nicolas, Le Châtiment du débiteur, provenant de l'église de Conty (XVesiècle);
cuve baptismale en plomb provenant de Molliens-DreuilXVesiècle;
statue de Vierge en prière, en bois, deuxième moitié du XVesiècle[9];
groupe sculpté en pierre calcaire représentant la décollation de saint Firmin (fin XVe) provenant de la chapelle de l'ancien cloître des Maccabées d'Amiens;
monument funéraire provenant de l'ancienne église Saint-Rémi d'Amiens (fin du XVesiècle);
stèle votive provenant de l'ancienne église Saint-Rémi d'Amiens (vers 1490);
statue en pierre de sainte Claire présentant une clarisse (fin du XVesiècle, début du XVIesiècle);
monument funéraire provenant de l'abbaye Saint-Martin-aux-Jumeaux (1501/1502);
statue de saint Michel en pierre provenant de l'église Saint-Germain-l'Écossais d'Amiens (début du XVIesiècle);
statue de saint Michel terrassant le démon en pierre provenant de l'ancienne église Saint-Michel d'Amiens (début du XVIesiècle);
statue de saint Eustache en pierre provenant de l'ancienne église Saint-Michel d'Amiens (début du XVIesiècle);
statue de saint Jean-Baptiste en pierre (début du XVIesiècle);
Retable de Méharicourt
statue de saint Jean-l’Évangéliste en pierre (début du XVIesiècle);
fragments d'une Mise au tombeau en pierre: tête de la Vierge éplorée et tête de Nicodème ou de Joseph d'Arimathie provenant de l'église Saint-Firmin en Castillon d'Amiens (début XVIesiècle);
statue de la Vierge assise avec l'Enfant, en bois polychrome (première moitié du XVIesiècle)[10];
statue en pierre polychrome de saint Yves provenant de l'ancienne église Saint-Martin-au-Bourg (XVIesiècle);
retable de la Passion du Christ en pierre calcaire, provenant de l'église de Méharicourt (1530/1540);
relief représentant le Baptême du Christ, provenant d'une maison de la rue Cormont à Amiens (vers 1530);
groupe sculpté en pierre représentant le Christ au Jardin des Oliviers provenant de l'ancien couvent des Cordeliers d'Amiens (1530/1540);
statue de Marie-Madeleine provenant du jubé de la cathédrale d'Amiens,
statue de Saint Blaise,
Ecce homo…,
Objets liturgiques
Croix reliquaire (première moitié du XIIIesiècle)
Colombe eucharistique en cuivre doré et émail champlevé de Limoges (1210 / 1220) provenant de l'église de Raincheval (Somme);
médaillon d'applique représentant un lion et un dragon en cuivre doré et émail de Limoges champlevé (vers 1260);
croix reliquaire en cuivre doré et gravé (première moitié du XIIIesiècle);
croix reliquaire d'Eterpigny en cuivre doré et argent niellé sur âme de bois avec pierreries provenant de la commanderie d'Éterpigny (Somme) (première moitié du XIIIesiècle, pied XVesiècle?);
crosse d'évêque représentant saint Michel terrassant le démon (vers 1210-1220);
crosseron représentant un dragon vomissant un feuillage en bronze doré, provenant de l'abbaye de Corbie (premier tiers du XIIesiècle);
crosseron funéraire orné d'une double palmette en bois doré, provenant du tombeau de l'abbé Nicolas Ier dans l'abbaye de Corbie (premier quart du XIIesiècle);
crosseron en cuivre doré provenant du tombeau d'un abbé de l'abbaye de Saint-Fuscien (fin XIIesiècle);
châsses en cuivre gravé, champlevé, émaillé, doré, garnies de pierreries (Limoges, XIIIe, XVIeetXIXesiècles);
médaillon d'applique quadrilobé, en cuivre champlevé, émaillé, gravé, doré (Limoges, vers 1240-1250);
médaillon d'applique représentant un lion et un dragon en cuivre doré et émail champlevé (Limoges, vers 1260);
navette à encens en cuivre gravé, champlevé, émaillé, doré (Limoges, vers 1270-1290);
pyxide à décor de rinceaux et palmettes en cuivre doré et émail champlevé (Limoges, vers 1250).
Éléments de décor
Portion de pavage de la trésorerie de la cathédrale d'Amiens, en terre cuite émaillée (XIVesiècle).
Plaque de reliure en ivoire avec scènes de la vie de Saint-Rémi, Reims, dernier quart du IXesiècle.
Vierge en prière, bois, Picardie, seconde moitié du XVesiècle.
Cette section renferme, en outre, des peintures françaises et étrangères depuis le XVesiècle jusqu'au XXesiècle:
le noyau de la collection de peinture du musée est formée par les 271 tableaux des legs des frères Olympe, Ernest et Adolphe Lavalard;
les grands formats sont exposés dans le grand salon du rez-de-chaussée;
le grand escalier et la grande galerie du premier étage sont décorés de monumentales fresques sur toiles marouflées de Pierre Puvis de Chavannes[11]. Les salles du premier étage sont consacrées à la peinture européenne du XVesiècle à nos jours.
Tableaux de la confrérie du Puy Notre-Dame
Les douze tableaux de la Confrérie du Puy Notre-Dame d'Amiens (huiles sur panneaux de bois) provenant de la cathédrale d'Amiens, rescapés de la dispersion ou de la destruction, au XVIIIesiècle, des œuvres créées depuis le Moyen Age, sont un des rares témoignages de l'art primitif du Nord de la France du XIVe au début du XVIIe siècle. Les cadres de cinq de ces tableaux ayant gardés des traces de polychromie, sont un chef d’œuvre de sculpture gothique flamboyante. Le dernier tableau qui nous est parvenu date de 1666.
Pré ministrant pasture salutaire (1520)
Anonyme: Arbre portant fruict d'éternelle vie, deux fragments (1500);
Maître d'Amiens?: Au Juste pois véritable balance (1519);
Joachim Wtewael: La Sainte Famille, 103 x 96,5 cm (vers 1590-1600).
Peinture française
XVIIesiècle
Hyacinthe Rigaud, Le Prévôt et les Échevins de la ville de Paris délibérant d’une fête en l’honneur du dîner de Louis XIV à l’hôtel de ville après sa guérison en 1689
La collection de peinture du XVIIIesiècle se compose, notamment, de la série des Chasses exotiques ou Chasses en pays étrangers commandée par Louis XV entre 1735 et 1739 pour la petite galerie de ses petits appartements du château de Versailles. Elles furent apportées à Amiens, en 1802, pour décorer la salle du Congrès à l'Hôtel de ville au moment de la signature de la paix d'Amiens entre la France et le Royaume-Uni. Sur décision du gouvernement, les tableaux restèrent à Amiens et sont exposées au musée depuis son ouverture.
Hélène Bertaux: à sa mort, Léon Bertaux, son mari, qui fut son praticien, réalisa un exemplaire en marbre de quatre œuvres de sa femme qu'il légua au muée de Picardie, en 1915:
Le musée de Picardie possède un fonds de dessins des frères Aimé et Louis Duthoit provenant des donations de 1912 et 1982. Ce fonds constitue un ensemble unique en France qui témoigne des pratiques artistiques du XIXesiècle et ces dessins sont souvent la seule représentation connue de monuments d’Amiens et de la Picardie aujourd'hui disparus. Cette collection a été partiellement détruite au printemps 1918 lors des bombardements qu'a subis la ville d'Amiens et qui ont touché le musée.
Les dessins provenant du legs d'Albert Maignan et de celui de sa veuve, Étiennette Larivière, sont également conservés au musée.
Situé près de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens, l'hôtel de Berny est une annexe du musée de Picardie. Son premier étage est réservé à l'évocation des quelques-unes des plus importantes personnalités amiénoises.
Des meubles de style Louis XVI, ainsi qu'un ensemble d'objets d'art du XVIIesiècle au XVIIIesiècle (tapisseries, céramiques, etc.) composent l'exposition permanente.
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